Les dernières statistiques publiées par l’Office des statistiques nationales (ONS) révèlent une augmentation de la migration nette au Royaume-Uni en 2023. Keir Starmer, le Premier ministre britannique, attribue cette hausse aux politiques de l’ancien gouvernement conservateur, pointant du doigt leur échec à contrôler les flux migratoires malgré leurs promesses répétées.
Des critiques sur les politiques conservatrices
Starmer a dénoncé un « échec délibéré » des conservateurs, affirmant que leurs politiques visaient délibérément à libéraliser l’immigration et que le Brexit avait été utilisé pour transformer la Grande-Bretagne en une « expérience d’ouverture des frontières au sein d’une même nation». Le système de points, introduit en 2021, est au cœur de la critique. Ce système attribue des points en fonction des qualifications et des compétences des candidats, qui doivent atteindre un seuil pour obtenir un visa.
Vers une réforme qui favorise les travailleurs britanniques
Face à l’ampleur de l’immigration, Starmer a annoncé que son gouvernement prévoit de revoir ce système afin de mieux soutenir les travailleurs britanniques et de limiter la dépendance de certains secteurs vis-à-vis de la main-d’œuvre étrangère. « L’économie du pays dépend désespérément de l’immigration », a-t-il souligné, tout en précisant que le Comité consultatif sur les migrations est déjà en train d’examiner la situation. Si des secteurs sont identifiés comme trop dépendants de l’immigration, des ajustements seront apportés au système de points, accompagnés de nouvelles exigences en matière de formation pour les travailleurs locaux.
Des mesures de contrôle plus strictes
Starmer a également promis de lutter contre les « abus en matière de visas » et d’interdire aux entreprises qui ne respectent pas les nouvelles règles de recruter des travailleurs étrangers. L’immigration reste un sujet de division au Royaume-Uni, certains s’inquiètent des pressions exercées sur les services publics, tandis que d’autres, notamment dans le secteur de la santé, soulignent leur dépendance vis-à -vis de la main-d’œuvre étrangère.
Les dernières données de l’ONS
Selon l’ONS, après un pic en 2023, les chiffres sont tombés à 728 000 pour l’année se terminant en juin 2024, en partie à cause de la diminution des personnes accompagnant les détenteurs de visas d’études, suite à des changements de règles. Le bureau a aussi noté que la hausse de 2023 pourrait être liée à une meilleure disponibilité des données et à des informations plus détaillées sur les visas pour les Ukrainiens.
En parallèle, la ministre de l’Intérieur, Yvette Cooper, a signé, à l’occasion de sa visite à Bagdad, un accord avec l’Irak pour combattre les réseaux de passeurs et renforcer la sécurité des frontières. UN partenariat, décrit par Starmer comme une « première mondiale »
