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Home»Archives du CCME»Médias et migration

Immigrés : les damnés de l’accès à l’emploi

Médias et migration 2 mars 2011
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Fethi, né en France, bac + 5, a enchaîné les petits boulots. Saïd, né au Maroc, en France depuis treize ans, bac + 5 lui aussi, a découvert concrètement ce que le mot « discrimination » voulait dire. Samira, jeune romancière du bassin minier passée par hypokhâgne et khâgne, est souvent confrontée au regard des autres qui rappelle que des parcours comme le sien ne vont toujours pas de soi. Hasard de nos rencontres, tous trois travaillent aujourd’hui dans l’insertion…

Immigrés en Nord – Pas-de-Calais

Alors que la jeunesse d’Afrique du Nord secoue le joug de ses dirigeants, à quoi aspirent les jeunes immigrés ou enfants d’immigrés du Maghreb qui vivent dans la région ? Une récente étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques du Nord – Pas-de-Calais montre que, dans une région avec un taux de chômage record, une catégorie de la population est encore plus durement touchée : les personnes issues de l’immigration. Non seulement le diplôme ne facilite pas leur insertion professionnelle, mais il ne protège pas de la même façon un immigré qu’un Français d’origine : à diplôme égal, les
immigrés ont des métiers moins conformes à leur formation, et moins qualifiés, en moyenne, que la population régionale.

Inégalités
Deux tiers des immigrés nordistes sont originaires de six pays : Algérie, Maroc, Belgique, Italie, Portugal et Pologne. L’étude de l’INSEE montre une double inégalité : géographique (les immigrés originaires d’Europe accèdent plus facilement au marché du travail) et au niveau de la qualification (ceux du Maghreb et de Turquie accèdent moins souvent à des emplois qualifiés). Hier, c’était la deuxième Journée sans immigrés – peu suivie – destinée à lutter contre les discriminations. Alors que les initiatives comme le CV anonyme fleurissent, la place laissée aux immigrés et personnes issues de l’immigration par les pouvoirs publics ou les employeurs est encore mince.

Samira El Ayachi : l’imaginaire, refuge contre les préjugés

Elle est l’auteure d’un roman, « La Vie rêvée de Mademoiselle S. » (Sarbacane), inspiré des émeutes dans les banlieues. Samira El Ayachi est une émeutière de l’intime, armée d’encre et d’imaginaire, en croisade contre les préjugés, pour dénoncer la crise du rêve.

Face à nous, trempant un spéculoos dans son café, Samira El Ayachi, 30 ans, sourire mutin encadré par des bouclettes brunes. Née à Lens. Avant un master en arts et culture, elle est passée par hypokhâgne et khâgne à Lille, prépa littéraire formant une élite jonglant entre Sénèque et Romain Gary. Samira y a appris que « la culture pose une question traversant les classes sociales et les cultures : le rapport de l’homme à l’imaginaire ».

Dans le roman de Samira, l’héroïne s’appelle Salima, 18 ans, première de la classe, écartelée entre Lille Sud et le Maroc… « Visiblement, je viens d’ailleurs !, sourit la romancière à la peau mate. Pendant longtemps, j’ai été l’enfant d’une époque, du bassin minier qui a accueilli des gens venus de partout, sans me poser de questions. Quand je suis entrée dans la vie active, la question de mes origines géographiques et sociales a surgi, avec violence. » Née dans le regard des autres. « Poser la question de l’intégration à des enfants nés ici, est-ce encore pertinent ?, s’indigne Samira. La question, n’est-elle pas plutôt quel diplôme, quelle insertion professionnelle avec la crise ? » Elle ajoute : « Dites que vos parents sont marocains, ont eu six enfants : voyez les clichés dans l’oeil de votre interlocuteur… » Question d’imaginaire.

Mais preuve que l’imaginaire peut influer sur le réel, son roman a donné naissance à l’association Mademoiselle S. : salons d’écriture nomades et ateliers de langage avec des femmes parlant russe, berbère et d’autres dialectes provoquent des rencontres inédites. « On vit une époque de trop-plein de mémoire : à force de se poser toutes ces questions, on oublie, peut-être, de regarder vers l’avenir. » De l’imaginer. Samira, elle, travaille à son second roman.

Fethi Guennadi : « On te renvoie tes origines en pleine figure »

Éboueur, vendeur en prêt-à-porter, bibliothécaire à la Catho, serveur dans un bar, pion, manutentionnaire, vendeur de sandwiches dans les trains. Fethi Guennadi pourrait éditer une brochure sur les petits boulots. Ceux qui permettent de se payer des études et ceux qui servent à payer un loyer, à faire chauffer la gamelle.

Le problème, c’est lorsqu’on est titulaire d’un bac + 5 et qu’on ne trouve pas un emploi en rapport avec ses qualifications. « J’ai intégré un dispositif nommé Alliance destiné à des diplômés qui ne trouvent pas de travail. À la première réunion, sur vingt diplômés chômeurs, il y avait deux visages européens. » Tous les autres sont noirs ou arabes. « Je l’ai fait remarquer à la responsable de groupe. Les autres ne s’en rendaient même pas compte, ils étaient obnubilés par leur recherche d’un travail. » Comment expliquer cette passivité devant ce qui ressemble fortement à de la discrimination à l’embauche ? « Tu l’assimiles petit à petit. Tu as 17 ans, tu ne peux pas rentrer en boîte. On te renvoie tes origines en pleine figure. Plus tu essaies de te sortir de ça, plus on te le fait ressentir parce que tu t’aventures dans des milieux où tu n’es pas représenté. » Le résultat, c’est que Fethi enchaîne les entretiens d’embauche durant une année, « à raison d’un ou deux rendez-vous hebdomadaires ». Sans résultat. « Tu te rends compte de la manière très subtile avec laquelle on se fout de ta g … » Fethi a alors la tentation de quitter sa terre natale, la France. « J’ai un pote qui est parti en Autriche, un autre à Bruxelles, un en Australie, deux autres qui ont monté leur boîte parce qu’ils n’avaient pas d’autre solution. » Deux ans durant, ce sera le chômage, « deux ans de grosse galère. Ça me rend triste, ce n’est même pas de la colère. C’est de la tristesse et de l’inquiétude. La dernière génération a complètement abdiqué ».

Aujourd’hui, Fethi est chargé de mission à l’emploi pour l’institut lillois d’éducation permanente. Son boulot ? Accompagner directement en entreprise des gens au chômage de moyenne et longue durée. « J’accompagne des gens d’origine étrangère pour au moins la moitié. »

Saïd Zamoussi : « C’est une humiliation, une remise en question totale de soi »

« C’est une humiliation, c’est une remise en question totale de soi. On ne veut pas de vous pour des raisons qui ne sont pas expliquées. » La discrimination à l’embauche, Saïd Zamoussi en parle en pesant ses mots. Calmement. Sans haine.

Il pose même un postulat de départ : « La victimisation est un terrain glissant. » Quand il arrive en France en 1998 depuis son Maroc natal, Saïd Zamoussi est plein d’espoir. Il a un bac + 2 de littérature anglaise en poche et l’envie de décrocher la lune. Il obtient un premier boulot : éducateur sportif à la maison d’arrêt de Loos. « Une grande partie des détenus était d’origine étrangère. Quand je leur demandais pourquoi ils étaient incarcérés, la plupart répondaient qu’ils ne trouvaient pas de travail. » Après six mois au milieu des détenus, Saïd change d’horizon. La valse des entretiens d’embauche débute. « J’étais systématiquement recalé mais le problème de discrimination ne me venait pas à l’esprit. Ce n’est qu’avec le recul que j’y ai pensé. » Les faits sont pourtant là. Il y a d’abord cet employé de l’ANPE qui ne transmettait pas la candidature de Saïd pour d’obscures raisons. Ce boulot de médiateur de justice où il ne restait plus que trois candidats en lice. Un poste qui impliquait une connaissance approfondie des problématiques de l’immigration. Sur les trois candidats, Saïd était le seul à parler arabe. Le seul susceptible de remplir au mieux sa mission d’interface entre les parents de délinquants et la justice. Recalé.

« J’ai compris que la solution, c’était de créer mon propre emploi. » Saïd se lance dans une formation de psychologue du travail. « Je suivais les cours du soir. La journée, je cherchais du travail. J’étais parfois agent de sécurité. » À force d’abnégation, Saïd Zamoussi a décroché son DESS. Bac + 5. Dans la foulée, il crée une association : Iris formation à Lille, une structure d’accompagnement des personnes en recherche d’emploi.

Forcément, lors des entretiens, les problèmes de discrimination rencontrés par Saïd lui reviennent. « Dans une ville comme Lille, il y a de la couleur. Dès qu’on entre dans certains espaces, cette couleur disparaît. » La solution ? « Elle est peut-être dans la conscience des employeurs. »

Le diplôme n’est pas un bouclier antichômage

Une immigration liée au développement industriel de la région, notamment textile et minier. L’ex-bassin minier, la métropole lilloise et la frontière de la Sambre-Avesnois sont les principaux territoires d’accueil. Aux courants migratoires plus anciens de Belgique et de Pologne, ont succédé ceux de l’Europe du Sud et du Maghreb.

> Aujourd’hui, seulement 4,5 % d’immigrés dans la région. Dans la région résident 183 000 immigrés, soit 4,5 % de la population, taux nettement inférieur à la moyenne nationale. 39 % des immigrés dans la région sont arrivés d’un autre pays européen, 52 % sont originaires d’Afrique. En 2010, la région a accueilli 2 650 primo-arrivants, selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration.

> Les diplômes n’empêchent pas les inégalités. Le chômage est plus élevé pour la population immigrée, quel que soit le niveau de diplôme, même si les immigrés originaires d’Europe accèdent plus facilement au marché du travail. La part des ouvriers issus de l’enseignement supérieur est deux fois plus importante pour les immigrés que pour la population régionale (1).

1. Étude INSEE, en lien avec la relance des programmes régionaux pour l’intégration des personnes immigrées, en partenariat avec la direction régionale de la jeunesse, de la cohésion sociale et des sports.

2/3/2011

Source : La Voix du Nord

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