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Home»Archives du CCME»Médias et migration

Interview avec Leila Kilani, réalisatrice marocaine

Médias et migration 26 mai 2011
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Maroc se réfléchit, se reflète et se pense, à travers son cinéma»

Lors de la soirée de vendredi dernier, la cinéaste marocaine Leila Kilani a pu savourer la montée des marches au festival international du cinéma de Cannes, en compagnie des actrices vedettes de son film «Sur la planche», projeté dans la section «la Quinzaine des réalisateurs». Émotion et fierté étaient au rendez-vous.

LEILA KILANI : «Sur la planche» s’inscrit dans une urgence cinématographique, au même titre que mes films précédents. Sa programmation à la Quinzaine est une très belle étape : je suis à la fois heureuse et très fière que notre film représente le cinéma marocain. Mais d’une manière générale, mes films répondent à chaque fois à la nécessité impérieuse de fabriquer une image qui serait la nôtre. Ce qui est très possible au Maroc, grâce au volontarisme très fort qui s’y manifeste pour développer cet art. Nous avons compris que si nous voulons fabriquer nos propres images, il faut pouvoir les financer, ne pas avoir à mendier l’argent ailleurs. Le cinéma marocain vit un temps stimulant, plein de vitalité et créativité. Sont en train d’éclore des écritures singulières, multiples… et tellement libres.

Comment percevez-vous cette multiplicité de voix et de visions ?

D’un film à l’autre, chacun recherche sa propre forme de narration. Les réalisateurs mettent en scène, écrivent, décrivent, et cette écriture cinématographique n’est ni neutre ni transparente. Nous produisons nos images, cela a le mérite d’articuler l’individuel et le collectif. Des chroniques individuelles se constituent, une image collective s’esquisse… comme un espace commun, une communauté, un espace civique où se tissent des liens complexes, où s’exprime l’identité marocaine. Le cinéma présente à son public un miroir dans lequel il lui convient de se reconnaître et, surtout, de se reconnaître collectivement, en tant que communauté. Le Maroc se réfléchit, il se reflète et se pense, à travers son cinéma.

Pouvez-vous nous décrire votre sentiment en montant les marches du Festival de Cannes ?

Ce fut une émotion immense d’avoir pu le vivre avec les jeunes actrices. Que leur baptême de jeunes actrices se soit fait à Cannes est une féérie. D’ailleurs, toute première projection de film est un rituel très fort. Ce rituel signifie la naissance d’un film et le début de sa vie autonome. C’est un moment qui se vit collectivement. La présence des actrices pour la Première mondiale du film a toujours été une évidence, quel que ce soit l’endroit où a pu s’organiser cette Première. Cannes est un conte de fée… Il était impossible qu’elles ne puissent pas être là. Tout simplement impossible.

Dans «Sur la planche», 4 jeunes femmes de 20 ans travaillent pour survivre le jour et vivre la nuit. Pour vous, ces femmes sont emblématiques de la transformation du Maroc, mais aussi d’une transformation plus vaste, qui a lieu partout. De quelle manière avez-vous essayé de traiter cette ambivalence, si ambivalence il y a ?

…Quarante ans durant, sa légende de haut lieu «select» n’avait fait de Tanger qu’une métropole régionale atrophiée en récession économique. Aujourd’hui, Tanger la mal aimée, la délaissée, prend sa revanche : la ville de transit est elle-même en transition, charnière de deux mondes. Sitôt débarqués des porte-conteneurs, les produits (textiles, pièces aéronautiques ou automobiles, notamment) sont retravaillés par des armées d’ouvrières marocaines, puis expédiés vers l’Europe et les États-Unis, sans droits de douane ni quotas. Le miroir aux alouettes dont l’objectif déclaré est de créer 250 000 emplois d’ici à 2015 et de faire de la région la base arrière industrielle de l’Europe. Le Smig n’est qu’à 200 euros. De l’autre côté, une autre frontière : la Zone franche installée, proche, palpable, évidente, «à portée d’yeux», est cadenassée, interdite, accessible uniquement à ceux munis d’un «laissez-passer de travail». On peut la voir, l’approcher, mais pas y entrer. On ne peut que la fantasmer…
Qu’en est-il des personnages-femmes ouvrières ?

Venus du sud, les ouvriers arrivent par milliers, chaque année, des quatre coins du pays. Ils posent leur baluchon par terre à Tanger et s’agglutinent aux portes de la ville. Tanger, la Zone, les attire, comme un aimant. Ces filles pour moi sont un emblème de la transformation du Maroc, mais aussi d’une transformation plus vaste, qui a lieu partout. Ce sont des filles jeunes, qui arrivaient, qui changeaient la ville. Elles sont dans un rapport à l’espace, à elles-mêmes et au temps complètement différent. Cela passe par le travail, mais pas comme dans les années 1970. La manière qu’elles ont d’affirmer leur identité individuelle est totalement nouvelle, pas du tout idéologique. Ce flot d’humains qui vient buter sur cette ville, c’est un peu la Californie dans les années 1930 ou 1940, avec en toile de fond la récession qui frappe toute l’Afrique.
Le titre de votre film est très révélateur. «Sur la planche» peut être lu de différentes manières. Pour vous, quelle(s) forme(s)

cette planche peut-elle prendre ?

Le personnage principal de «Sur la Planche» est sur un tremplin, peut-être une planche à requins ou un plongeoir. C’est le déséquilibre qui mène à la dégringolade que raconte ce film.

Dans votre film, Tanger est un personnage à part entière. Vous avez un rapport particulier à cette ville ? Comment pouvez-vous le définir ?

Je suis originaire de Tanger, ville frontière regardant l’Europe depuis le détroit de Gibraltar. J’ai grandi les yeux rivés sur un cliché écorné que l’on effeuille avec la complaisance de la nostalgie : celui de «Tanger l’internationale», celle d’avant l’Indépendance, Tanger où se coudoyaient artistes et voyous, espions et librettistes, miséreux et affairistes.

Quand «Sur la planche» sera-t-il dans les salles au Maroc ?

Le plus rapidement possible. La sélection de la Quinzaine à Cannes s’est faite alors que les dernières étapes de post-production du film n’étaient pas encore achevées. C’est une copie numérique qui a été projetée. Nous devons kinescoper le film en 35 mm afin qu’il puisse être projeté dans les salles marocaines. Pour les festivals marocains, nous attendons la décision du comité de sélection du Festival de Marrakech. Mais il est encore trop tôt pour le savoir.

Quels sont vos projets d’avenir ?

Je prépare un documentaire sur les Révolutions arabes. Une fiction à Rabat et une autre à Paris.

Genèse du film

C’est en ces termes que Leila Kilani raconte l’histoire de la naissance de son film : «L’hiver 2001, je tournais mon premier documentaire. Je filmais les «brûleurs», les immigrés clandestins qui tentent de traverser la Méditerranée. Je les suivais sur le port, la nuit.

À l’aube, au moment où ils rentraient dormir, on découvrait ces armées d’ouvrières, ces colonnes compactes de femmes qui engorgent la ville dans un va et vient quotidien. Ce sont les hordes du «Maroc de l’intérieur», celles qui ont posé leur balluchon dans les collines des faubourgs, dont l’énergie, le mouvement, l’apparence offraient un contraste saisissant avec l’aspect très poétique, très onirique des brûleurs dans l’attente. J’ai commencé à discuter avec ces filles.

Leur obsession, c’est le travail stable sous contrat, l’usine. Le statut à conserver coûte que coûte. L’angoisse : se mettre à l’étal pour louer sa force de travail à la journée, être parmi les autres à attendre qu’un employeur vous désigne pour une tâche».

26/5/2011, Kenza ALAOUI

Source : Le Matin

 

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