94 % des immigrés se sentent victimes de discriminations raciales. Tel est le triste constat d’une enquête européenne réalisée en 2012.
Un constat qui a poussé les joueurs de la sélection italienne de football, les Gli Azzurri, à se mobiliser pour lutter contre ce fléau qui s’amplifie à la faveur de discours politiques populistes, et d’un climat socio-économique de plus en plus morose.
La discrimination raciale est un phénomène répandu, mais peu combattu en Italie. Les stades peuvent être un bon vecteur de communication pour diffuser des messages pour discréditer les comportements racistes.
La veille de leur match amical contre la sélection brésilienne, le 21 mars 2013, Gigi Buffon et Mario Balotelli ont offert leurs vareuses signées par l’ensemble des joueurs à des jeunes immigrés venus les rencontrer.
Le gardien emblématique de l’équipe nationale, Buffon, a déclaré que « Ce sont des petits gestes qui peuvent devenir des signaux capables d’améliorer les rapports dans notre société ».
Mario Balotelli, d’origine ghanéenne, victime entre autres de gestes, d’hurlements et d’imitation des cris du singe, a déclaré, quant à lui, profondément choqué par l’attitude de certains supporters, qui ont du mal à « intégrer le flux d’immigrés qui s’est intensifié depuis les années 80 et 90 en Italie ». Avec ses collègues, ils ont lancé un appel pour l’acceptation d’une société riche de sa multiculturalité. Il y a quelques décennies, cette société a vu partir près de 25 millions de sa population vers l’étranger, à la recherche d’un avenir meilleur !