Jacques Vergès, l’un des avocats français les plus célèbres du XXème siècle est décédé ce jeudi 15 août à l’âge de 88 ans. L’avocat de Omar Raddad, ce jeune jardinier marocain accusé d’avoir assassiné une riche propriétaire, qui avant de mourir, aurait écrit le désormais célèbre « Omar m’a tuer », était connu pour sa personnalité atypique.
Militant politique communiste, intellectuel, écrivain, avocat devenu célèbre pour ses prises de position anticolonialistes, d’avoir défendu des militants du FLN algérien durant l’occupation française, mais aussi le nazi Klaus Barbie (années 80) qui avait participé au massacre des juifs durant la seconde guerre mondiale et depuis quelques années homme de théâtre, l’auteur du très joli « Que mes guerres étaient belles », était un homme de son époque.
Bien qu’il perdit pratiquement tous les grands procès qui le rendirent célèbres, Jacques Vergès savait attirer la lumière sur lui et de facto sur les cas qu’il choisissait de défendre. Si ses prises de positions étaient souvent contestées, il était tenu en haute estime par ses confrères. L’un de ces derniers le définissait quelques heures après l’annonce de son décès de « chevalier ».