« La politique d’intégration des migrants étrangers au Maroc, premier bilan et perspectives » est le thème d’une journée d’étude organisée mardi à Béni Mellal à l’initiative de la Faculté des lettres et des sciences humaines de cette ville.
Organisée en coordination avec la Commission régionale des droits de l’Homme (CRDH) de Béni Mellal-Khouribga, cette rencontre avait pour objet de se pencher sur le bilan d’une année de mise en œuvre des mesures adoptées par le Maroc pour la régularisation des étrangers en situation irrégulière, ainsi que sur la stratégie nationale de l’immigration et de l’asile.
Intervenant à cette occasion, le doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Béni Mellal, Yahya El Khaliki, a relevé que cette journée d’étude permettra d’approfondir le débat entre l’ensemble des acteurs concernés par les problématiques de l’immigration et des politiques d’intégration, soulignant l’importance accordée à de tels sujets dans le domaine de la recherche scientifique.
Il a rappelé que la Faculté des lettres et des sciences humaines de Béni Mellal a lancé, lors de l’actuelle année universitaire, un cycle de formation en « migration internationale, territoire et société », faisant savoir qu’un autre cycle de formation en sciences sociales sera lancé l’année prochaine.
Le président de la CRDH de Béni Mellal-Khouribga, Allal El Basraoui, a mis l’accent sur l’importance de la thématique de la migration de de l’intégration des migrants étrangers au Maroc, relevant que le Royaume n’est plus uniquement un pays de transit des migrants mais d’accueil aussi.
Il a estimé que cette nouvelle situation requiert la mise en place d’infrastructures d’accueil sociales pour les migrants et les demandeurs d’asile au Maroc, plaidant à ce propos pour une approche participative intégrée prenant en considération les dimensions politique, sociale, économique, culturelle et identitaire de cette question.
Le reste des intervenants ont noté que la situation des migrants dans plusieurs régions du monde, en rapport notamment avec les drames de l’immigration clandestine en Méditerranée, impose aux chercheurs, aux étudiants, aux organisations de la société civile et aux militants des droits humains de se pencher sur une approche participative intégrée concernant les principales problématiques causées par la migration internationale et l’intégration des migrants.
« Les éléments garantissant la réussite de la nouvelle politique migratoire », « les défis de l’intégration socioéconomique des migrants africains au sein de la société marocaine », « rôle de l’acteur associatif et des organisations de la société civile dans l’opération d’intégration » et « stratégie d’intégration et interaction culturelle », sont autant de sous-thèmes traités à cette occasion.
28 avr. 2015
Source : MAP
