L’Algérie va bientôt expulser quelque 3.000 femmes et enfant nigériens, tous considérés comme des migrants clandestins et « sans emploi », a affirmé mercredi soir le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini, devant le Parlement.

« C’est une décision des autorités algériennes, qui vont rapatrier des Nigériens au nombre de 3.000, sans emploi, et qui vivent malheureusement de la mendicité », a indiqué M. Rafini.

Les migrants en instance de rapatriement sont composés de « 76% d’enfants et 24% de femmes », a précisé M. Rafini, qui s’exprimait au cours d’un débat au Parlement.

L’Algérie a promis de mettre les moyens de transport nécessaire à l’acheminement des migrants dans le nord du Niger, a assuré M. Rafini.

Des programmes de « réinsertion sociale » seront ensuite élaborés par les migrants une fois de retour dans leur zone d’origine, a-t-il dit.

Le Niger, l’un des pays les plus pauvres au monde, à la natalité la plus forte de la planète (7,6 enfants par femme), est confronté à des crises alimentaires récurrentes. L’émigration y est massive.

Quatre vingt douze migrants – essentiellement des femmes et des enfants – sont morts de soif en octobre 2013 alors qu’ils traversaient le désert pour rejoindre l’Algérie. Seuls 21 d’entre eux ont survécu.
La plupart étaient des ressortissants de Zinder (centre-sud) qui fuyaient de mauvaises récoltes et se rendaient en Algérie pour « vivre de la mendicité », avaient alors expliqué les autorités nigériennes.

26 nov. 2014

Source : AFP

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