L’approche humanitaire constitue l’un des fondements de la nouvelle politique de migration qui a tend à répondre aux besoins des immigrés en situation de précarité, a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la Migration, Anis Birrou.
M. Birrou, qui s’exprimait lors d’un séminaire sous le thème « assistance humanitaire au profit des migrants au Maroc: quel dispositif de lutte contre la vulnérabilité », a affirmé que « nos efforts sont incomplets et nos actions inefficaces tant que subsisteront les multiples images de misère et de déchéance que la migration nous renvoie au quotidien ».
Il a souligné que « l’aspect récent des transformations observées dans la réalité migratoire marocaine et la complexité de ses flux ont encore besoin d’un réel ajustement des dispositifs d’aide humanitaire », saluant à ce propos ‘les efforts fournis par les acteurs associatifs civils pour leur capacité de mobilisation et de proximité avec les populations migrantes vulnérables, le croissant rouge marocains pour son expertise en la matière, son réseau international et sa couverture territoriale, les départements du pole social, avec leurs institutions décentralisées et leurs expériences dans l’accompagnement des populations vulnérables et les organismes internationaux pour leurs expertises en matière d’assistance aux populations déplacées et pour leurs capacités de mobilisation des fonds nécessaires ».
Pour la mise en place d’une feuille de route de la nouvelle politique migratoire, le ministre a proposé l’ajustement de la dynamique d’assistance humanitaire orientée vers les migrants vulnérables à un plan d’urgence afin de répondre de manière rationnelle et efficace aux besoins immédiats des populations à risque, le lancement rapide d’une campagne pour mobiliser les associations marocaines œuvrant auprès des populations vulnérables, un soutien aux associations déjà actives en matière d’assistance humanitaire à travers des conventions renouvelables et la mise en place d’un dispositif permanent de coordination, de veille et de prévention autour de la thématique, chargé d’élaborer les plans d’actions, d’évaluer l’impact et réajuster les objectifs.
De son coté, le délégué interministériel aux droits de l’Homme, Mahjoub El Hiba, a mis l’accent sur la création de la Commission nationale de suivi et de recours, relative à la régularisation de la situation des immigrés vulnérables, pour répondre de façon rationnelle à leurs attentes et le processus de mise à niveau du cadre juridique relatif à la traite des êtres humains, l’asile et l’immigration, soulignant que cette commission suit l’opération de régularisation de la situation des immigrées en situations illégale.
Il a rappelé que cette commission a recommandé de régulariser la situation de toute les femmes et de consentir encore plus d’efforts en vue de faciliter la procédure de régularisation, outre le renforcement de l’octroi de la couverture sociale.
Il a indiqué que la nouvelle politique migratoire doit être accompagnée de mesures basée sur une approche humanitaire conformément aux hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI.
Pour sa part, le directeur de la promotion des droits de l’Homme au Conseil National des droits de l’homme (CNDH), Ahmed Taoufik Zainabi, a appelé à réfléchir à un programme d’aide humanitaire, à déterminer la cible et choisir les institutions et les organisations concernées. Cette rencontre est initiée par le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la Migration en collaboration avec la délégation interministérielle aux droits de l’Homme et le conseil national des droits de l’Homme.
23 juil. 2014
Source : MAP
