Depuis le début de l’année, quelque 131.724 personnes ont franchi la mer Méditerranée, légèrement moins qu’au cours du premier semestre 2015, a annoncé mardi l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Dénonçant l’incapacité des pays européens à trouver des solutions communes et la mise en oeuvre, « pays après pays », de nouvelles restrictions aux frontières, le HCR a ajouté que « l’Europe (était) au bord d’une crise humanitaire qu’elle a largement provoquée elle-même ».
Du fait des fermetures de frontières, le nombre de réfugiés et de migrants bloqués en Grèce a atteint les 24.000 en date de lundi soir, dont 8.500 à Idomeni, une petite localité située près de la frontière macédonienne.
« Ces conditions de surpeuplement conduisent à des pénuries de vivres, d’abris, d’eau et de sanitaires. Les tensions s’accumulent, alimentant les violences et faisant le jeu des passeurs », a souligné Adrian Edwards, porte-parole du HCR, lors d’un point de presse à Genève.
Sur les 131.724 arrivées enregistrées depuis le début de l’année, 122.637 ont concerné la Grèce, en première ligne dans la crise. Dans le même temps, le HCR a enregistré 410 décès sur les « routes migratoires ».
« La Grèce ne peut pas gérer cette situation seule », a insisté le porte-parole du HCR. « Il demeure absolument vital que les tentatives de répartition (ndlr, de réfugiés) sur lesquelles l’Europe s’est accordée en 2015 aient la priorité et soient mises en oeuvre. »
01 mars 2016,Stephanie Nebehay
Source : Reuters