L’expérience réussie et multidimensionnelle des femmes marocaines, à l’intérieur du Maroc comme à l’étranger, a été présentée dans le cadre de la 60è session de la Commission de l’ONU de la condition de la femme (CWS60) qui se poursuit au siège des Nations unies à New York jusqu’au 24 mars.
Lors d’une conférence sur le thème « Pas de paix sans développement durable: Le cas des femmes marocaines d’ici et d’ailleurs », co-organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), et l’association Jossour Forum des Femmes Marocaines (Jossour FFM), l’accent a été mis particulièrement sur les acquis de la femme marocaine en termes de droits politiques et socio-économiques.
A cet égard, Mme Amina Ennceiri, présidente du groupe de travail « Approche genre et nouvelles générations » relevant du CCME, s’est arrêté notamment sur les droits des femmes migrantes marocaines à travers le monde.
Elle a rappelé que la migration féminine marocaine dans le monde, de l’ordre de 47 pc sur un total de quatre millions, est active et non plus passive comme dans les années 60.
Mme Ennceiri s’est félicitée du fait que les Marocaines du monde ont réussi à affronter des défis conjugués à des complications parfois inextricables.
Pour sa part, la présidente de Jossour, Oumayma Achour, a mis en exergue les acquis des femmes marocaines dans plusieurs domaines, tout en appelant à une implication plus forte de la femme dans les chantiers de l’énergie renouvelable, qui place le Royaume au premier rang mondial, ainsi que dans les initiatives relatives aux changements climatiques, où le Maroc s’est désormais imposé en tant que leader régional.
La fondatrice de l’association Al Hassanya, établie au Royaume-Uni, Souad Talsi, a attiré l’attention sur la situation inhumaine dans laquelle vivent les milliers de marocaines séquestrées depuis plus de 40 ans dans les camps de Tindouf en territoire algérien.
En s’appuyant sur des rapports internationaux, Mme Talsi s’est interrogée sur le silence du Secrétaire général des Nations unies quant au calvaire de ces femmes qui se trouvent dans l’incapacité d’accéder aux droits les plus élémentaires et les plus basiques, et de se défendre contre les violences qu’elles subissent au quotidien.
La conférence a été marquée par des interventions de dizaines de militantes des droits des femmes qui se sont réjouies des acquis des femmes migrantes, et souligné que les attentes sont fortes tant dans le monde arabe qu’en Afrique et en Europe.
La CSW60 se penche sur l’évaluation des progrès accomplis dans la mise en œuvre des conclusions auxquelles est parvenue la 57è session (2013) à propos de « l’élimination et la prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles ».
Ce conclave de neuf jours comprend un segment ministériel avec des tables rondes et d’autres débats de haut niveau, une discussion générale, des dialogues interactifs ainsi que des discussions d’experts.
22 mars 2016
Source : MAP
