L’exposition « Le Maroc médiéval : un empire de l’Afrique à l’Espagne », qui sera organisée du 17 octobre 2014 au 19 janvier 2015 au Musée du Louvre, est un événement inédit visant à promouvoir la culture en tant que levier de développement, a souligné, mercredi à Paris, la directrice des Archives Royales, Mme Bahija Simou.
« Cet événement s’inscrit dans la droite ligne des hautes orientations royales visant à promouvoir la culture en tant que levier de développement et de partage des connaissances, de rapprochement des peuples et des nations de même qu’il témoigne de l’intérêt de notre Souverain pour le patrimoine du Royaume en particulier et pour l’art islamique en général », a-t-elle indiqué lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation de cette manifestation et de l’exposition « Le Maroc contemporain », qui sera tenue durant la même période à l’Institut du Monde Arabe (IMA).
Mme Bahija Simou, à laquelle SM le Roi a confié le commissariat général de l’exposition parallèlement à Yannick Lintz, désignée par la partie française, a affirmé que le Maroc ne cesse d’œuvrer à la promotion des valeurs de générosité, de modération et d’ouverture, qui trouvent une concrétisation idéale dans ce type de manifestations.
Elle a également fait savoir que ce projet est mené dans le cadre d’un accord de coopération culturelle signé en 2012, relevant que durant de longs mois, la préparation de cette exposition a offert aux parties marocaine et française l’opportunité d’échanger leurs expériences, de surmonter ensemble les difficultés, et de rapprocher leurs regards pour une meilleure appréhension de l’histoire médiévale marocaine.
« C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous nous sommes engagés dans ce projet, toutes institutions marocaines confondues », a-t-elle noté, mettant en exergue la précieuse contribution de la Fondation nationale des musées, des ministères des Habous et des Affaires islamiques, de la Culture, de l’Intérieur, des Forces Armées royales et d’autres acteurs, tels que les conservateurs des musées, les prêteurs de collections privées, les archéologues et les historiens.
Selon Mme Bahija Simou, c’est cette vision qui a sous-tendu la volonté marocaine d’ouvrir les richesses des bibliothèques les plus anciennes et les trésors des musées, et tout particulièrement les portes des mosquées, en vue de prêter au musée du Louvre, des objets hautement symboliques en spiritualité, notamment des minbars toujours en usage, ou encore le majestueux lustre cloche de la prestigieuse mosquée Qarawiyine, qui illumine depuis des siècles les veillées spirituelles.
La directrice des Archives royales a expliqué en outre que l’exposition « Le Maroc médiéval : un empire de l’Afrique à l’Espagne », invite à parcourir la période allant du XIème au XVème siècles, véritable apogée de l’occident musulman, au cours de laquelle les dynasties Almoravide, Almohade et mérinide se sont succédé et ont unifié un vaste espace regroupant des parties territoriales de l’Afrique subsaharienne, de l’Andalousie et des provinces du Maghreb.
Depuis la création, il y a 14 siècles de l’Etat Idrisside en parfaite indépendance du Machrek, le Maroc a opté pour un islam modéré basé sur le rite malikite et la pensée soufie, a-t-elle rappelé, soulignant que ces fondements constituent jusqu’à nos jours l’identité politique et spirituelle du Maroc et explique non seulement la spécificité, la permanence et la solidité de l’Etat marocain mais aussi son rôle de médiateur entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe en matière de commerce, de transfert de connaissances et de dialogue des idées.
Pour sa part, le président-directeur du musée du Louvre, Jean-Luc Martinez, a indiqué que cette exposition est véritablement exceptionnelle de par son contenu puisqu’elle met l’accent sur une période fondatrice de l’histoire du Maroc de même qu’elle permettra aux Français de mieux connaître le riche patrimoine du Royaume.
Cette exposition se caractérise par la diversité et la singularité des objets qui seront exposés, a-t-il dit, faisant savoir que certains de ces chefs d’oeuvre sortent pour la première fois du Maroc.
Il a, d’autre part, tenu à saluer l’engagement de SM le Roi en faveur de la création du département des arts de l’Islam au musée du Louvre.
La directrice du département des Arts de l’Islam du Louvre Yannick Lintz, a, quant à elle, affirmé que cette exposition est une belle leçon d’histoire qui permettra de faire comprendre cinq siècles d’une apogée du monde islamique.
Plus de 300 oeuvres reflétant des valeurs politiques, culturelles et artistiques des dynasties Almoravide, Almohade et des Mérinides seront exposées à cette occasion, a-t-elle ajouté.
L’Exposition « Le Maroc médiéval: un empire de l’Afrique à l’Espagne » présente plus de 300 œuvres d’art, qui reflètent ce qu’a accompli le Maroc durant cette période médiévale dans les domaines de l’architecture, de la céramique, du textile, de la calligraphie et de la production du livre. Elle montre les inventions réalisées dans les diverses sciences et techniques, et rappelle leurs effets sur la Renaissance européenne.
17 sept. 2014
Source : MAP
