L’ONG de défense des droits de l’homme, Amnesty International a épinglé l’Italie à propos d’une nouvelle loi votée au Parlement début août dernier, qui étend la durée maximale de détention des migrants de 6 à 18 mois, a-t-on indiqué vendredi à Rome.
A cet effet, Amnesty International a demandé au Parlement italien d’abroger cette nouvelle loi, qui « viole de manière patente les droits des migrants en situation irrégulière », selon l’ONG.
Elle a rappelé à cet égard, l’interception le 21 août dernier, de « plus de 100 personnes en mer (méditerranées) et renvoyées en Tunisie, jugeant « dangereuse » cette loi « pour les droits des migrants ».
Pour l’ONG, même si la législation de l’Union européenne (EU) permettait le rapatriement de migrants en situation irrégulière, « le fait de détenir une personne uniquement pour des raisons liées à son statut migratoire pendant une période pouvant atteindre 18 mois est incompatible avec le droit à la liberté reconnu dans la Convention européenne des droits de l’homme et dans d’autres instruments internationaux dont les obligations s’imposent à l’Italie ».
Par ailleurs, Amnesty International a fait observer que la nouvelle loi italienne autorisait « le renvoi forcé » de ressortissants de pays de l’UE qui ne satisfont pas à certains critères, relevant l’existence d’une disposition « qui pourrait être appliquée de manière discriminatoire et ouvrir la voie à l’expulsion ciblée de personnes appartenant à certaines minorités ethniques, en particulier les Roms ».
2/9/2011
Source : APS