La Belgique s’intéresse à l’expérience marocaine dans le domaine de la formation des imams et souhaite en tirer profit, a affirmé lundi le vice-Premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders.
«Nous avons dans des pays comme la Belgique un manque d’attention pour la formation des prédicateurs et des imams, un domaine où le Maroc a une bonne expérience», a déclaré le chef de la diplomatie belge à la MAP.
Didier Reynders a fait cette déclaration à l’issue d’un entretien avec la ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères et de la Coopération, Mbarka Bouaida, en marge de la 28e session du Conseil des droits de l’Homme (CDH).
«Dans tout le débat qu’on a aujourd’hui sur le radicalisme, on pourrait se tourner vers un partenariat en matière de formation des imams», a-t-il expliqué, indiquant qu’il aura la possibilité d’examiner cette question lors de sa visite en mai prochain dans le Royaume.
Se félicitant de l’excellence des relations entre les deux pays, le responsable belge a plaidé pour le renforcement des relations économiques et culturelles. Il a à cet égard appelé à l’organisation conjointe d’«une grande exposition ou d’un festival en Belgique tourné vers le Maroc».
De son côté, Mbarka Bouaida a passé en revue l’expérience marocaine dans le domaine de la réforme du champ religieux, marquée notamment par l’implication de la femme dans l’encadrement religieux.
Elle a de même fait part de la disposition du Royaume à mettre son expérience à la disposition de la Belgique et à développer davantage la coopération bilatérale dans divers domaines.
«Le sujet récurrent a été la sécurité mais aussi l’encadrement religieux», a expliqué la ministre, ajoutant que le Royaume est reconnu dans la région en tant que modèle dans le domaine de l’encadrement religieux. «Il y a énormément de demandes de partenariat en matière de formation d’imams et de mourchidates», a-t-elle déclaré.
A l’occasion de cette session du CDH, Mbarka Bouaida a également pris part à une réunion présidée par la Grande-Bretagne sur la liberté du culte et la lutte contre l’extrémisme. Cette rencontre a été l’occasion pour évoquer l’exemple marocain en la matière, en particulier le triptyque marocain : sécurité, développement socio-économique et encadrement religieux.
L’accent a été, également, mis sur un projet de résolution sur l’intolérance qui sera présenté lors de cette 28e session, l’objectif étant de promouvoir un consensus parmi les pays membres du conseil à l’égard de ce phénomène auquel fait face le monde à l’heure actuelle.
