La gestion démocratique du pluralisme culturel marocain constitue l’une des grandes priorités du Royaume, notamment depuis l’accession au Trône de SM le Roi Mohammed VI, a souligné mercredi à Séville le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Driss El Yazami.
La diversité culturelle est une question qui a été très tôt abordée au Maroc dans l’optique de promouvoir le pluralisme culturel, a-t-il ajouté dans une déclaration à la MAP en marge de sa participation à un forum sur le thème « Diversité culturelle, espace de développement et résistance à la radicalisation », organisé par la Fondation des trois cultures de la Méditerranée.
M. El Yazami a relevé, à ce titre, la création de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) qui représente, aux côtés de l’Instance équité et réconciliation (IER) et du Code de la famille, l’une des principales réalisations du Royaume durant les dernières années.
Il a rappelé à cet égard que la Constitution de 2011 mentionne, dans son préambule, une définition de l’identité nationale marocaine marquée par le pluralisme y compris historique.
Le président du CNDH a mis en relief, dans le même sens, l’importance du rôle que devra assumer le Conseil national des langues et de la culture marocaine, créée en vertu de la Constitution, ajoutant que la commission chargée de l’élaboration du projet de loi organique relative à cette institution mise en place fin 2015, devra élaborer et adapter les stratégies nécessaires pour promouvoir davantage ce pluralisme.
Cela confirme, selon lui, l’intérêt porté sur les langues comme en témoignent l’officialisation de la langue amazighe aux côtés de la langue arabe, la sauvegarde de la langue hassanie et la préservation de la cohésion et de la diversité de l’identité marocaine.
M. El Yazami a mis aussi l’accent sur l’importance accordée à la composante juive de l’identité historique du Maroc, à travers de nombreux programmes comme celui relatif à la préservation des cimetières juifs, ainsi que ceux ayant débouché sur la publication d’une série d’ouvrages consacrés à la mémoire juive dans différentes région du Maroc.
S’agissant de la culture hassanie, M. El Yazami a indiqué que le CNDH, en partenariat avec le groupe OCP, l’Agence du Sud et l’Université Mohammed V de Rabat, a mis en place il y a quatre ans le Centre des études sahariennes, devenu aujourd’hui le premier éditeur de livres sur cette culture.
Pour M. El Yazami, ces réalisations reflètent une dynamique institutionnelle et associative dans le domaine de la gestion de la diversité et du pluralisme culturel au Maroc.
Organisé par la Fondation des trois cultures, en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de migration, le forum sur la diversité culturelle a été centré sur l’interaction de l’Espagne avec les pays maghrébins, notamment le Maroc, en tant qu’espace représentant la porte de la Méditerranée et lieu privilégié pour mettre en valeur une énorme richesse culturelle.
Le rôle des universités dans la démocratisation de la culture et l’accès à la société de la connaissance, la mise en valeur du patrimoine et le rôle du tourisme culturel et les centres historiques andalous et les médinas comme modèle vivant de cohabitation, étaient parmi les thèmes de débat du forum.
24 fév. 2016
Source : MAP
