160.000 demandeurs d’asile ainsi que des personnes à leur charge ont été autorisés à rester au Royaume-Uni, dans le cadre d’une opération destinée à rattraper les retards accumulés en la matière depuis nombre d’années, indique jeudi un rapport parlementaire.
L’Agence britannique chargée du contrôle de l’immigration a ainsi assoupli les règles en vigueur dans ce domaine, réduisant la période de séjour requise pour autoriser à des demandeurs d’asile de rester au Royaume-Uni, ajoute la même source citée par les médias britanniques.
Aussi, l’Agence a-t-elle accordé son amnistie à des personnes ayant séjourné dans le pays entre six et huit ans, au lieu des dix à douze ans qui étaient fixés au début de l’opération.
La révision des règles en vigueur a pour objectif de « faciliter le travail des fonctionnaires de l’Agence d’immigration qui font face à des dossiers en suspens estimés à près de 450.000 », indique un rapport de la commission des affaires internes à la Chambre des communes.
Moins d’un sur dix cas en retard ont été expulsé du pays, alors que les responsables sont incapables de retrouver un sur six – soit environ 74.500 cas de demandeurs d’asile dont le sort est inconnu.
« Bien que des progrès aient été accomplis, il est clair que l’Agence chargée du contrôle de l’immigration n’est pas encore adaptée à la situation », a déclaré le président de la commission, Keith Vaz.
Il a ajouté que la confiance du public dans le système d’immigration est gravement compromise.
Pour sa part, le ministre de l’Immigration, Damian Green, a nié que l’agence ait accordé une amnistie, affirmant qu’il s’agit d’une mesure visant à régulariser la situation de personnes ayant séjourné pendant une longue période au Royaume-Uni.
« Le système d’asile dont nous avons hérité est chaotique. Certains dossiers remontent à plus d’une décennie et l’Agence chargée du contrôle de l’immigration a toujours été claire qu’il n’y aurait d’autre alternative que d’accorder l’autorisation de rester au Royaume-Uni à ces personnes qui y sont restées longtemps ».
« Mais il n’y a pas d’amnistie », a-t-il souligné.
2/6/2011
Source : Aufait/MAP