La Hongrie est intéressé par la « grande l’expérience » du Maroc en matière migratoire, a indiqué, mercredi à Rabat, le secrétaire d’Etat de la diplomatie économique auprès du ministère des Affaires étrangères et du commerce de la Hongrie, Levente Magyar.
Lors d’un entretien avec Anis Birou, ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, M. Magyar a souligné que son pays « a besoin de travailler avec le Maroc en matière de migration, rappelant que la Hongrie affronte des difficultés à ouvrir ses frontières aux milliers de réfugiés en provenance de la rive sud de la Méditerranée.
La Hongrie, qui a reçu plus de 300.000 migrants illégaux au cours de 2015, veut « s’enrichir de la politique du Royaume » dans ce domaine et « apprécie énormément » ses efforts en matière de gestion de la migration, a-t-il relevé.
« Le Maroc est un acteur privilégié dans le processus de gestion de la migration en raison notamment de sa situation géographique », a indiqué le responsable hongrois.
De son côté, M. Birou a fait observer que la politique migratoire du Maroc, initiée par SM le Roi Mohammed VI, est globale et s’appuie sur une dimension humaine tout en tenant compte des droits de l’Homme et en prônant la responsabilité partagée et la gouvernance internationale.
La gestion de la migration nécessite une coopération et une position commune entre les pays du nord et ceux du sud, a insisté M. Birou, soulignant la nécessité de se focaliser sur les vraies causes de la migration pour relever ce défi.
La stratégie migratoire marocaine est axée sur des programmes qui prennent en compte la régularisation de migrants en situation irrégulière, ainsi que l’intégration dans les domaines de la culture, l’éducation et la formation professionnelle, a dit M. Birou, rappelant que le Royaume avait procédé à une opération de régularisation exceptionnelle de 18.000 personnes en situation irrégulière.
Les deux parties ont à cette occasion fait part de leur volonté de renforcer le dialogue et la concertation sur les dossiers d’intérêt commun, notamment celui de la migration.
07 oct. 2015
Source : MAP
