La journée internationale du Migrant commémorée chaque 18 décembre est devenue depuis ces dernières années, et cette année plus que les autres, un événement lourd de sens : des dizaines de milliers de réfugiés souvent musulmans fuyant la guerre en Syrie et en Irak, vers des pays plus paisibles et une immigration installée en Europe depuis plusieurs décennies sont devenus une cible privilégiée pour des mouvements anti-immigration qui prennent de plus en plus de place dans les sociétés où les droits de l’Homme et la démocratie sont considérés comme un acquis. 

Le rapport annuel du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) publié ce 18 décembre 2015 prévoit que l’année en cours devrait atteindre un record de personnes déplacées dans le monde. Des « déplacements forcés » note le rapport  qui rappelle que « la majorité des réfugiés  dans le monde (45%) sont en Afrique sub-saharienne ». Et non pas en Europe ou aux Etats-Unis.

Si la question des réfugiés a occupé les débats de la scène politique mondiale depuis le début de la crise syrienne, avec l’afflux massif de personnes fuyant la guerre, l’immigration, la musulmane en particulier, celle qui est installée dans les pays économiquement les plus développés, aura été la principale cible des mouvements réactionnaires, actuellement présents dans de nombreux parlements européens. 

L’immigration musulmane victime d’amalgames périlleux avec des mouvements de terreur nés suite à la guerre d’Irak et de Syrie au Moyen Orient, est de plus en plus pointée du doigt par un racisme sans doute jamais égalé depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Et le début de la reconstruction européenne qui s’est fait grâce à des contrats avec cette immigration venue en grande partie du Maghreb.

Les recherches, les sondages publiés  chaque année par les centres de recherches les plus sérieux au monde, ont beau montrer données à l’appui que l’immigration se stabilise, le rejet de ces communautés installées en Europe depuis au moins 40 ans, est aujourd’hui une amère réalité. L’isolement et le racisme auxquels sont confrontées ces populations européennes musulmanes dont les parents ou grands parents sont originaires de pays du Maghreb essentiellement, sont le triste « constat » en ce 18 décembre 2015, décrété par les Nations Unies journée internationale du migrant.

La rédaction

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