La Suisse s’attend à accueillir jusqu’à 31.000 demandeurs d’asile en 2015, en nette hausse par rapport à la moyenne des dernières années, selon les estimations de l’Office fédéral des migrations (ODM).
« Les demandes d’asile continueront d’augmenter fortement en raison de l’interminable guerre en Syrie et en Irak et de l’afflux de requérants en provenance de certains pays africains », a souligné le directeur de l’ODM, Mario Gattiker lors d’un point de presse vendredi à Berne.
« Nous avons une situation dramatique au Proche-Orient, notamment en Syrie et en Irak. Il y a aussi une situation très conflictuelle en Libye, où des centaines de milliers de réfugiés se trouvent », a-t-il expliqué.
En 2014, ce sont près de 24.000 personnes qui ont demandé à s’établir en Suisse en tant que terre d’asile, soit une progression de 13pc par rapport à l’an dernier.
Les Erythréens restent le premier groupe à demander l’asile devant les Syriens, de plus en plus nombreux à fuir l’insécurité et les violences vers le pays helvétiques.
« La pression migratoire va sans cesse augmenter et on part du principe que la route de l’asile à travers la mer méditerranée sera encore plus empruntée, ce qui a une incidence directe sur les demandes d’asile en Suisse », a fait observer M. Gattiker.
La Suisse reste l’un des pays qui accueillent le plus de requérants par habitant en Europe, une situation qui a poussé l’exécutif à demander officiellement la révision de l’accord européen de Dublin relatif au système de migration et d’asile.
Début octobre, le gouvernement suisse avait appelé l’Union européenne à mettre en place un système de quotas pour les milliers de migrants et réfugiés qui arrivent dans le continent après la traversée de la Méditerranée.
Plus de 170.000 personnes ont effectué la traversée de la Méditerranée depuis janvier dernier contre environ 60.000 pour l’année 2013.
20 déc. 2014
Source : MAP
