Une nouvelle plate-forme internationale dédiée l’échange de renseignements sur le trafic illicite de migrants par la mer vient d’être lancée en Suisse, afin de mieux gérer les mouvements migratoires dangereux par voie maritime.
Ce projet, initié par l’Organisation maritime internationale (OMI), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Office de l’ONU contre la drogue et le crime (ONUDC), permettra un contrôle amélioré des incidents liés aux mouvements migratoires mixtes irréguliers effectués par la mer.
La plateforme, destinée à favoriser une meilleure analyse des tendances en la matière, comprendra une base de données commune sur les incidents mettant en cause des migrants et sur les passeurs présumés et leurs navires à l’échelle mondiale, indique l’OIM dans un communiqué.
L’action de cette nouvelle structure sera fondée sur un modèle ajusté permettant aux Etats, aux organisations internationales et aux organisations non gouvernementales de soumettre et d’échanger des renseignements.
La plateforme commune d’échange de renseignements a été lancée suite à une réunion inter-organisations de haut niveau visant à traiter la question des mouvements migratoires mixtes dangereux en mer.
Il s’agit de faciliter le dialogue et de promouvoir une meilleure coopération et une plus large harmonisation entre les institutions des Nations unies, les organisations internationales, les ONG et le secteur maritime.
Selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), 137.000 réfugiés et migrants ont atteint l’Europe par la mer au cours du premier semestre de 2015, soit une hausse de 80 pc par rapport à la même période de 2014.
Quelque 1.800 personnes sont mortes en mer de janvier à avril et 80 autres ont péri ou sont portées disparues en mai et juin, selon un récent rapport de l’agence onusienne.
12 juil 2015
Source : MAP
