Le Danemark peine toujours à intégrer les immigrés d’origine non-occidentale, même de seconde génération, en dépit de certaines avancées notables dans son processus d’intégration, selon un rapport officiel publié mercredi.
« Ces difficultés apparaissent dès l’école et se manifestent plus tard au niveau du marché de l’emploi, en cas de crise économique et en termes d’accès aux services sociaux », indique ce rapport annuel sur l’intégration de l’Office danois des statistiques.
A l’école, les enfants d’immigrés non-occidentaux tendent à être « nettement moins performants » que leurs camarades danois, relève la même source, qui se base sur les notes moyennes des cinq dernières années.
Dans une avancée de taille, cet écart au primaire et au secondaire tend quelque peu à se réduire au niveau universitaire.
Cette année, 49 pc des étudiants de 22 ans d’origine non-occidentale et 61 pc de filles poursuivaient des études supérieures, soit uniquement 2 à 3 pc de moins que les Danois du même âge.
Les immigrés et leurs enfants restent néanmoins plus vulnérables face à la crise économique comparés aux Danois, constate cet organisme officiel, qui relève que les immigrés sont davantage susceptibles d’être au chômage et de bénéficier des indemnités sociales.
Près de deux tiers des immigrés non-occidentaux de 55 à 59 ans dépendent de l’assistance sociale contre seulement 26 pc des Danois de la même tranche d’âge, ce qui n’est pas sans susciter les ressentiments contre les étrangers perçus comme les bénéficiaires sans raison des largesses de l’Etat providence de plus en plus sous pression.
Depuis quelques années, le pays connait une montée du parti de l’extrême droite qui traduit le durcissement du discours au sein de la société danoise vis-à-vis des étrangers appelés davantage à s’assimiler.
D’après ce rapport, les immigrés en provenance d’Irak, de Somalie et du Liban sont les plus susceptibles de bénéficier de ces allocations sociales.
Sur une population totale de 5,5 millions d’habitants, le Royaume scandinave compte près de 11 pc d’immigrés, en majorité d’origine non-occidentales. La communauté marocaine est estimée à près de 10.000 membres vivant principalement dans la capitale Copenhague et à Arhus, seconde grande ville du pays.
26 nov. 2014
Source : MAP
