Le Forum des Compétences Canado-Marocaines (FCCM) se veut un réseau à fort engagement citoyen pour consolider davantage le dialogue et les différentes formes de partenariat dans les divers secteurs entre les deux pays, a affirmé le nouveau président du Forum, Abdelaadim El Hanchi.
« Développer un réseau de compétences canado-marocaines pleinement reconnues et valorisées, avec un engagement citoyen au service du renforcement du dialogue et du partenariat tous azimuts entre les deux pays, telle est la vision que s’est assigné le FCCM », a souligné M. El Hanchi dans un entretien à la MAP, en marge de l’Assemblée générale du Forum, tenue récemment à Montréal.
Selon M. El Hanchi, la mission du Forum est de consolider et de créer des liens entres les individus, les entreprises et les institutions canadiennes et marocaines, en vue d’encourager l’investissement et le transfert de savoir-faire économique et scientifique et de réaliser des projets notamment culturels et socio-économiques ciblés, au Maroc et au Canada, en vue de renforcer le dialogue entre les cultures et les peuples des deux pays.
« Il s’agit aussi de contribuer à l’échange de compétences entre individus et organismes canadiens et marocains en vue de faciliter l’investissement entre les deux pays, le dialogue interculturel et l’intégration », a-t-il expliqué.
Cette mission est parfaitement illustrée par les diverses activités de grande envergure accomplies depuis la création du FCCM afin de s’ancrer davantage au sein de la communauté marocaine expatriée et de la société canadienne d’accueil, à même de devenir un trait d’union entre les responsables et intervenants dans les deux pays aussi bien dans le secteur public que privé, a-t-il dit.
Dans ce sens, M. El Hanchi a tenu à rappeler que le Forum a oeuvré pour l’identification des meilleures solutions aux problématiques sociales auxquelles sont confrontées les compétences canado-marocaines pour une meilleure intégration dans la société d’accueil, le renforcement de leur fibre entrepreneuriale, l’amélioration de leur employabilité, notamment parmi les jeunes et les femmes, et l’appui des porteurs de projets pour saisir les opportunités d’investissements et de partenariats au Maroc et au Canada et ce, en misant sur les liens tissés par le Forum avec des organismes publics et ministères canadiens et marocains. Cette coopération multilatérale est de nature à permettre au FCCM de se hisser au rang d' »interlocuteur de choix » des pouvoirs publics dans les deux pays, a-t-il précisé.
Tout en se félicitant du nombre croissant des membres du FCCM, M. El Hanchi a émis le souhait de voir ces compétences marocaines résidant au Canada se mobiliser davantage, chacun selon son secteur d’activité, dans le but de renforcer les relations maroco-canadiennes tant sur le plan des transferts d’expertise et du savoir que celui des partenariats économiques et de l’investissement.
Il a aussi soutenu que le Forum s’évertue à élaborer une large base de données sous forme d’un répertoire regroupant les compétences marocaines résidant au Canada par domaine d’expertise, ajoutant que le Canada compte un grand nombre d’hommes et de femmes marocains immigrants ayant réussi à laisser leurs empreintes dans différents domaines (académique, économique, politique, médiatique, social ou culturel).
Par le biais de leurs réseaux de contacts et leur implication dans le tissu de la société canadienne, ces compétences expatriées constituent une « force active » qui a démontré sa capacité à s’adapter et à contribuer à l’essor économique et à l’enrichissement culturel de leur pays d’accueil.
Evoquant les différents problèmes auxquels se heurtent certains de ces immigrés (non-reconnaissance de diplômes, manque d’expérience, difficulté à percer dans les Ordres professionnels), M. El Hanchi a indiqué que malgré ces obstacles, ces hommes et femmes font preuve de persévérance afin de réussir au Canada et de jouer un rôle fondamental dans la société d’accueil.
A ce propos, a-t-il fait remarquer, le FCCM tente de venir en aide à ces expatriés afin de transcender les barrières qui nuisent à leur pleine intégration, notamment sur le marché de l’emploi et devenir ainsi, chacun dans son domaine d’action, un acteur agissant pour le renforcement des relations de partenariat entre la Mère-Patrie et le pays d’accueil.
2 nov. 2015
Hassan EL AMRI
Source : MAP
