La ministre québécoise de l’Immigration, Kathleen Weil, a indiqué, mercredi, que le gouvernement de Philippe Couillard n’a pas l’intention de hausser le nombre d’immigrants en 2017 et en 2018 par rapport aux 50.000 accueillis actuellement par la province.
« Il est hors de question de hausser le seuil d’immigration de 50.000 à 60.000 durant ces années », a-t-elle déclaré au quotidien +Le Soleil+.
« Il est difficilement envisageable de prévoir autre chose qu’une stabilité relative pendant la période de transition du nouveau système d’immigration », a affirmé Mme Weil.
« Il faut prendre le temps de mettre les choses en place. L’objectif, c’est de bien intégrer ces immigrants. Notre priorité est d’abord de bien réussir cette réforme », a-t-elle insisté.
Même si la mise en œuvre du nouveau système d’immigration débutera sous peu, la ministre a fait savoir que ce système ne donnera probablement tous ses fruits qu’en 2019.
« Voilà pourquoi il est nécessaire de s’en tenir à une stabilité relative au moins en 2017 et en 2018 », a expliqué Mme Weil, ajoutant que les nouvelles cibles d’immigration voulues par le gouvernement apparaîtront dans le plan pluriannuel d’immigration qui sera dévoilé d’ici la fin mai ou début juin prochain.
Mme Weil a précisé que ce plan sera par la suite soumis à une consultation publique qui se déroulera à la fin août ou au début septembre, d’après ce qui est envisagé pour l’heure.
A l’Assemblée nationale, le Premier ministre Philippe Couillard, interpellé par l’opposition à ce sujet, a soutenu qu’il n’avait jamais fixé le chiffre de 60.000 immigrants comme objectif, ajoutant qu’il faut mettre le maximum d’efforts pour assurer une meilleure intégration dans le marché de l’emploi des nouveaux arrivants et apprendre la langue française aux personnes qui choisissent de continuer leur vie dans la province.
Pour M. Couillard, il y a un problème majeur de démographie et de population active au Québec.
« Il y a deux ans, il y avait 38.000 emplois disponibles à Emploi-Québec, il y en a 56.000 aujourd’hui ( ) Mais on manque de travailleurs qualifiés pour occuper les emplois disponibles », a-t-il martelé.
« Il n’y a pas que l’immigration comme réponse, mais c’est une réponse incontournable », a fait observer M. Couillard, signalant qu’il faudra progressivement augmenter le nombre d’immigrants au Québec, mais d’une façon correcte et au moyen de consultations, comme cela sera le cas cette année et les années suivantes en vue de maximiser les efforts d’intégration.
13 avr 2016
Source : MAP
