Le Maroc considère la migration comme levier de développement profitable au pays d’origine comme au pays de résidence, a indiqué le ministre délégué des Marocains résidant à l’étranger, Abdellatif Mâzouz, lors de la 1ère rencontre, mardi à Rabat, du Programme d’Aide à la création d’entreprises innovantes en Méditerranée (PACEIM).
Dans une allocution prononcée en son nom, le ministre qui a estimé que ce « programme ambitieux » se propose de mobiliser l’expertise des diasporas scientifiques et techniques au nord de la Méditerranée, au bénéfice de leurs pays d’origine, et ce, à travers le soutien et l’accompagnement de projets de création d’entreprises technologiques au sud de la Méditerranée et plus particulièrement au Maroc.
« Par l’entremise de projets tels que PACEIM, l’implication des migrants dans le développement de leur pays d’origine se trouve grandement facilitée. Cette forme de coopération met à leur disposition toutes les informations nécessaires sur les potentialités, les opportunités offertes et les mécanismes existants », a assuré M. Mâzouz.
Pour sa part, le Directeur du Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), Driss Aboutajeddine, a fait savoir dans une allocution similaire lue en son nom que le défi du développement des pays du sud de la méditerranée ne peut être relevé sans la promotion de l’entreprenariat innovant basé sur la valorisation des résultats de recherche scientifique et impliquant, notamment la diaspora de ces pays à l’étranger.
« L’objectif de ce projet est d’apporter une contribution positive à l’effort fourni par chacun de nos pays dans ce domaine », a précisé M. Mâzouz en mettant l’accent sur la qualité des partenaires tant de la rive nord que de la rive sud et la pertinence du programme proposé, des éléments qui permettront, selon lui, d’espérer une réelle avancée par rapport aux objectifs annoncés.
Le Programme d’Aide à la création d’entreprises innovantes en Méditerranée (PACEIM) se veut un dispositif consistant au profit de toute activité technologique de haut niveau qui converge vers l’épanouissement du développement économique, a indiqué, pour sa part, le Directeur de la Valorisation scientifique au sein de l’Institut français de recherche pour le développement (IRD), Raud Stéphane.
Il a précisé que ce programme vise à créer un flux d’investissement depuis le nord vers le sud de la Méditerranée tout en garantissant de bons projets qui concilient aussi bien entre la recherche scientifique, la formation, le développement économique et la création d’emploi.
« Au niveau des autres pays du sud de la Méditerranée, nous avons développé des instruments d’accompagnement et d’aide à la création d’entreprises innovantes mais finalement nous manquons de bons projets. L’idée consiste ainsi à créer un flux d’investissement depuis le nord vers le sud de la Méditerranée pour garantir la création de projets de haut niveau », a-t-il relevé.
Le Maroc est représenté à cette rencontre par le CNRST, le ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, le ministère chargé des Marocains résidant à l’Etranger, la Fondation Création d’Entreprises du groupe Banque populaire et l’Agence marocaine de développement des investissements.
Le PACEIM est le fruit d’une étroite collaboration entre l’IRD, Marseille Innovation, des institutionnels et des acteurs socio-économiques Âœuvrant dans le domaine de la création d’entreprise innovante dans la rive sud.
Il permet aux ressortissants du sud de la Méditerranée, résidant en France, en accueil universitaire ou titulaires d’un diplôme d’enseignement supérieur, de valoriser leur cursus scientifique par la création d’entreprise innovante dans leur pays d’origine. Ils bénéficient grâce à ce programme d’un appui financier (France et pays d’origine) et d’une assistance technique au Nord et au sud.
En plus d’un accompagnement personnalisé, le CNRST accorde un soutien financier à hauteur de 110.000 dhs ventilés selon une feuille de route validée par les 2 parties. Cette dotation permet de payer les différentes prestations techniques et de service nécessaires pour la maturation du projet de création d’entreprise innovante.
En parallèle, une offre d’accompagnement similaire est mise en place par l’IRD au profit de ces lauréats qui bénéficient notamment d’un appui à hauteur de 25.000 euros par projet.
07 mai 2013
Source : MAP
