Le modèle marocain en matière de gestion de la chose religieuse constitue une ‘référence » pour les élites et les citoyens européens d’origine musulmane, ont souligné des participants à un colloque, mardi à Bruxelles.
Les intervenants lors de cette rencontre, organisée par le Conseil européen des Oulèmas marocains, ont relevé que le modèle marocain, basé sur le juste-milieu, la modération, le rejet de la violence et l’attachement aux constantes de la sainte religion, est à même d’apporter de nombreuses réponses à la relation entre islam et modernité.
A cet effet, le professeur Abdelhamid Al Alami a mis l’accent sur certaines législations européennes qui se sont inspirées du rite malékite, citant notamment le code de Napoléon et les législations allemande ou espagnole.
Il a souligné que les Souverains alaouites ont tenu, des siècles durant, à consacrer la singularité du modèle marocain en matière de gestion du fait religieux, ce qui a contribué à garantir la stabilité et la sécurité spirituelle chez les Marocains.
Mettant en relief les efforts de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, tendant à perpétuer cette singularité, le professeur Al Alami a cité dans ce sens l’engagement du Maroc dans le cadre de la fondation des trois cultures et la création du Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations au Chili, qui favorise le rapprochement entre les civilisations et constitue un trait d’union avec les pays latino-américains.
De son côté, le professeur Driss Zaari Lambarki a indiqué que le modèle marocain n’est pas renfermé sur lui-même, mais se trouve, au contraire, au cœur de l’espace européen et des préoccupations des Marocains de l’étranger.
M. Lambarki, qui s’est attardé sur les spécificités du modèle marocain, a mis l’accent sur les réformes lancées par SM le Roi Mohammed VI dans le domaine religieux, lesquelles visent à garantir la sécurité spirituelle des citoyens marocains aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.
Dans son intervention, le professeur Abdellatif Al Bakdouri Al Achkari a souligné l’importance de l’attachement à l’identité religieuse, estimant que le ‘déchirement religieux » et l’absence de références chez le musulman en Europe conduisent à des ‘dérapages ».
Il a insisté à ce sujet sur l’importance de l’institution de la commanderie des croyants pour les musulmans marocains ou d’origine marocaine en Europe, ajoutant que cette institution dépasse les frontières du Maroc en s’étendant en Afrique et au Maghreb.
Ouvrant les travaux de ce colloque, le président du conseil européen des Oulèmas marocains, M. Taher Toujgani, a réitéré sa condamnation des attentats terroristes de Paris, ajoutant que l’Islam n’a rien à voir avec ces actes criminels.
Le modèle marocain, qui a su intégrer les spécificités culturelles et civilisationelles des Marocains, est aujourd’hui l’un des plus appréciés de par le monde. En effet, de nombreux pays y voient une voie pour garantir la réconciliation entre musulmans et monde moderne, en Europe tout particulièrement.
Des hommes politiques, des intellectuelles et des théologiens en Europe s’intéressent ainsi au modèle marocain et aux réformes engagées par l’institution de la commanderie des croyants dans le domaine religieux, et cherchent à s’en inspirer pour pouvoir accompagner les citoyens européens d’origine musulmane.
24 nov. 2015
Source : MAP
