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Les Chinois oubliés de la Première guerre mondiale, travailleurs anonymes de la République Française

Médias et migration 10 novembre 2011
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Durant la Première guerre mondiale, les Français et les Anglais ont « importé » quelque 140 000 travailleurs chinois en Europe pour servir de main-d’œuvre à l’arrière du front. Une importante page de l’histoire de France qui n’apparaît pourtant pas dans les manuels scolaires.

« Lorsque je suis arrivée en France en 1988 pour mes études, je suis tombée par hasard sur le cimetière de Saint-Etienne au Mont, dans le Pas-de-Calais. On y trouve 160 sépultures incrustées de caractères chinois. J’ai été extrêmement impressionnée et j’ai voulu savoir d’où ils venaient », explique Li Ma. Cette historienne d’origine chinoise, aujourd’hui maître de conférence à l’Université du littoral Côte d’Opale, a organisé l’an dernier à Boulogne-sur-mer le premier grand colloque sur « les Travailleurs chinois de la Première Guerre mondiale ».

« C’est très étonnant : il y plein de cimetières chinois dans la région mais aucun livre en français n’a par exemple été publié sur le sujet. Il existe un livre en chinois à Taïwan et quelques écrits en anglais, mais c’est tout. Pendant longtemps, la France n’a pas rendu hommage à cette partie de la population, contrairement aux Anglais ».

Gérard Tchang, dont le père est arrivé en France depuis sa ville natale de Huaian (Jiangsu) en 1917 pour servir sur le front de l’est, est encore plus amer. « Aujourd’hui, personne en France ne connaît cette mémoire ! Ça me met vraiment en colère. Il y a quelques années, j’ai vu une exposition sur la guerre 14-18 à la Mairie de Paris et il n’y avait aucune place pour les Chinois. Je ne sais pas quels pouvaient être les états d’âmes des responsables politiques de l’époque et encore moins ceux d’aujourd’hui, mais ce que l’on constate, c’est que cette mémoire a été totalement oubliée! », dit-il avec rage.

Des chinois physiques et travailleurs

Pas moins de 140 000 chinois sont pourtant venus servir d’auxiliaires en France, pendant la Grande guerre. En 1914, les soldats s’enlisent au front et les Alliés manquent de main-d’œuvre. Les gouvernements alliés et chinois négocient alors dans la plus grande discrétion la venue de travailleurs en Europe pour effectuer de dangereuses tâches de logistique militaire. Les Russes recrutent 200 000 travailleurs. Les Anglais 100 000 et les Français 40 000, pour la plupart originaires de la province du Shandong, au nord-est de la Chine.

Selon les archives françaises de l’époque, « les Chinois du Nord étaient forts, simples, travailleurs et physiques mais surtout moins rusés que les Chinois du Sud qui étaient commerçants. Et puis, ils pouvaient mieux s’adapter au climat du nord de la France », explique l’historienne Li Ma. L’été dernier, cette dernière s’est rendue à la rencontre de 35 familles de descendants dans les villes de Zibo, de Zhoucun mais surtout de Weihai, « où les Anglais ont recruté jusqu’à 54 000 personnes en 1917! ».

« J’ai rencontré un grand-père de 85 ans dont l’oncle est revenu de France avec des outils d’agriculture français. Il me les a montrés : c’était insolite. Mais globalement, il m’a expliqué que ces immigrés avaient beaucoup de mal à parler de leur expérience de la guerre. Ils étaient traumatisés : certains évoquaient malgré tout les avions, les bombardements, etc. ».

Le traumatisme de la vie sur le front

Lorsqu’ils arrivent en France en 1917, les contrats de ces travailleurs immigrés stipulent qu’ils ne doivent pas participer au combat, ni se trouver sur la ligne de front, « mais celle-ci bougeait en permanence et les Chinois se retrouvaient de fait sur le champ de bataille », explique Li Ma.

Les Anglais et les Français ne recrutent pas ces travailleurs sous le même régime. Les coolies recrutés par les Britanniques, baptisés les « Chinese Labour Corps » travaillent en support des militaires anglais. Ils sont chargés de nettoyer les tanks ou encore d’enterrer les cadavres, tandis que les travailleurs recrutés par les Français sont, le plus souvent, employés dans les usines.

« Leurs situations étaient très différentes : les soldats recrutés par les Britanniques étaient militarisés. Ils portaient l’uniforme et étaient soumis à la justice militaire, tandis que les travailleurs français avaient d’avantage de liberté », explique Dominiek Dendooven, le directeur du musée « Inflanders Field » qui a organisé l’an dernier une grande exposition sur le sujet à Ypres, en Belgique.

Des contacts mitigés avec la population locale

C’est dans un périodique baptisé « 华工杂志 » (« la Revue des travailleurs chinois ») que les travailleurs chinois recrutés par les Français racontent les anecdotes de leur vie en France. Des moments très difficiles, d’autres plus légers. « Ils parlaient notamment des femmes françaises qui, selon eux, préféraient de jeunes Chinois forts, beaux et gentils plutôt que des alcooliques français auxquels il manquait un bras et qui étaient déprimés par la guerre », s’amuse la sinologue Li Ma.

Dominiek Dendooven nous raconte, de son côté, cette soirée de février 1918 où les travailleurs ont célébré le Nouvel An Chinois avec la population locale dans leur camp. « Dans la petite ville belge de Poperinghe, les habitants s’étaient même mis à apprendre quelques mots de chinois pour communiquer avec eux mais aussi pour leur vendre des objets. Mais attention, il y avait aussi des commentaires négatifs », pondère-t-il. « Il reste de nombreux témoignages qui dénotent une grande xénophobie à leur égard. Des histoires qui circulent à l’époque prétendent même que les crimes qui ont été commis pendant la guerre avaient été perpétrés par des Chinois et qu’il « fallait garder un œil sur eux parce qu’ils pouvaient voler des choses« « .

Ce racisme n’a pas empêché plusieurs couples franco-chinois de se former. De nombreux travailleurs repartent d’ailleurs chez eux à la fin de la guerre avec leur épouse française pour lesquelles l’adaptation en Chine est parfois impossible. « Ces femmes françaises étaient souvent de secondes épouses, ce que ne savaient pas ces travailleurs. A l’époque, cela était très mal vu par les familles chinoises qui rejetaient ces femmes. Beaucoup d’entre elles ont dû rentrer en France avec l’aide du consulat », raconte l’historienne Li Ma.

Le dur retour au pays

A la fin de la guerre, les Britanniques décident de rapatrier la totalité des travailleurs chinois, tandis que les Français leur donnent le choix de rester en France. Quelque 3000 travailleurs chinois acceptent et participent alors à la reconstruction du pays. La plupart d’entre eux s’installe dans le quartier de la Gare de Lyon à Paris et trouve notamment des emplois dans les usines Renault. C’est sur les chaînes de productions qu’ils rencontreront notamment Deng Xiaoping ou encore Zhou Enlai, alors venus étudier en France.

« C’est la première fois dans l’histoire chinoise qu’il y avait des contacts entre les gens du peuple et les intellectuels : ils travaillaient, mangeaient, et vivaient ensemble. Je pense que ces rencontres ont joué un rôle fondateur dans la manière dont ces futurs personnages-clefs de la Nouvelle Chine ont appréhendé la notion d’esprit de masse. Peut-être aussi cette proximité a-t-elle cristallisé leur volonté de prendre soin de leur peuple », explique Li Ma.

Plus de 8.000 travailleurs décèdent au total pendant cette période. Beaucoup d’entre eux meurent sous le feu de l’ennemi alors qu’ils creusent des tranchées et déminent des terrains. Les autres sont décimés par les épidémies : grippe espagnole, rougeole, tuberculose. Pour les survivants, le retour au pays est parfois un calvaire. Traumatisés par la guerre, ces travailleurs pour se détendre jouent l’argent qu’ils ont gagné en France et se retrouvent très vite sans le sou. La plupart redevient agriculteurs dans le Shandong, quand ils ne sont pas cloués au lit par la syphilis attrapée auprès des prostituées françaises à l’arrière du front.

Aujourd’hui, le plus important cimetière de Chinois se trouve à Noyelles-sur-Mer. 842 stèles datant de 1923 sont visitées chaque année pour la fête de Qinming, « la Toussaint chinoise », par les descendants de ces travailleurs. « Nous célébrons Qinming depuis l’année 2000 à Noyelles », raconte Michel Letocard, le maire de cette petite commune de la Somme.

« C’est très particulier car les trois premières années, cette fête a attiré jusqu’à 1500 personnes sur ma commune de 800 habitants ! Pour nous qui nous contentons d’aller porter des chrysanthèmes au cimetière pour honorer nos morts, c’est très curieux! Malheureusement, depuis la brouille franco-chinoise sur la question du Tibet en 2008, la fête de Qingming n’est plus célébrée à Noyelles », regrette le maire.

Selon lui, l’Unesco souhaite aujourd’hui classer le cimetière chinois au Patrimoine Mondial. Une forme de reconnaissance pour les descendants de ces travailleurs chinois comme Gérard Tchang. « Aujourd’hui, on donne des médailles du mérite à des gens qui ont beaucoup moins donné que mon père, par exemple. Pourquoi lui ne l’a-t-il pas reçue ? C’est parce qu’il était d’origine chinoise ? » Une autre page de l’histoire de l’immigration française qui mériterait d’être enfin officiellement écrite.

10/11/2011, Lily Eclimont

Source : Aujourd’hui la Chine

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