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Les réfugiés syriens, des âmes errantes du levant

Médias et migration 27 mars 2015
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Un autre réseau de passeurs des Syriens vers l’Espagne vient d’être démantelé.  Deux personnes, un Marocain et un Syrien réfugié dans la Péninsule ibérique, ont été arrêtées. Elles sont accusées de falsification de documents  de voyage moyennant une somme d’argent comprise entre 1.000 et 4.000 euros.

Lors de cette opération, six Syriens ont été également arrêtés alors qu’ils tentaient de voyager avec des passeports européens.

Pareil fait divers n’est ni isolé ni anodin. Il n’est ni le premier du genre ni le dernier. De plus en plus de réseaux bien structurés et organisés sont démantelés tant au Maroc qu’en Espagne. Et le phénomène risque de perdurer. Les Syriens espérant  rejoindre la rive nord de la Méditerranée sont plus nombreux que ceux qui cherchent à rester dans le Royaume et à y refaire leur vie.  Et les réseaux de trafic des faux papiers sont là pour offrir leurs services aux plus offrants. Selon le dernier rapport de l’agence Frontex, organisme chargé de sécurité et de contrôler les frontières extérieures de l’UE, le nombre de passeurs marocains détectés est passé de 105 au troisième trimestre 2013 à 334 au troisième trimestre 2014. Les  Marocains figurent en tête des passeurs détectés. 

Le long chemin vers l’Espagne

Aujourd’hui, nombreux sont les Syriens qui débarquent à Sebta et Mellilia en quête de sécurité et de protection internationale. Chaque jour, des centaines d’entre eux  réussissent à y entrer clandestinement et sont accueillis dans les centres qui leur sont réservés. Leur nombre oscille entre 70 et 200 personnes par semaine. Ils sont souvent regroupés dans des centres d’accueil pour migrants avant leur transfert vers l’Espagne. «Les portes de l’Europe semblent  plus ouvertes aux réfugiés. Elle nous offre gratuitement au moins un toit, de la nourriture,  des soins médicaux et des écoles pour nos enfants», nous a indiqué Ahmed, un activiste syrien réfugié en Espagne. 

Pourtant, l’accès au territoire espagnol n’est pas de tout repos. Souvent, on fait appel à des passeurs qui ne lésinent pas sur les moyens qu’ils mettent en branle pour réussir leur coup. La méthode la plus répandue demeure le recours à des passeports de Marocains qui ont les mêmes traits physiques que les Syriens. Une pratique observée également chez les migrants algériens qui achètent des passeports marocains de personnes qui leur ressemblent, même si cette ressemblance est parfois très minime. Une fois la pièce d’identité obtenue, ces candidats à l’immigration clandestine tentent leur chance pendant les jours de forte affluence aux frontières parce que les agents de police se trouvent quasiment débordés. Les personnes repérées et arrêtées pendant ces tentatives d’entrée illégale n’hésitent pas à revenir à la charge. Des fois par mer et sur des embarcations de fortune. 

Mais, l’ingéniosité des passeurs n’a pas de limites. Les enquêtes menées dernièrement par la police ibérique ont permis de mettre au grand jour un réseau international qui fournissait de faux titres de voyage destinés à permettre aux migrants irréguliers d’entrer en Espagne via l’Asie ou l’Amérique du Sud contre des sommes allant de 6.000 à 10.000 euros par personne avant de les diriger vers des pays du Nord ou du Centre de l’Europe. L’argent est souvent perçu en Turquie avant d’être transféré par montants inférieurs à 3.000 euros à des intermédiaires qui se chargent de le remettre aux  membres du réseau. Des sommes qu’il faut ajouter à celles données comme bakchich à chaque check-point installé au long des frontières limitrophes de la Syrie. Parfois on exige d’eux des sommes importantes comme c’est le cas concernant les passeurs censés leur faire traverser le désert en direction de l’est de la Jordanie. Selon les témoignages rapportés par plusieurs ONG internationales, beaucoup de familles ont été obligées de se cacher durant une année ou plus en se déplaçant d’une ville à l’autre avant de prendre la décision finale de partir.  

Cependant, ces Syriens qui cherchent refuge en Europe ne sont pas tous d’origine syrienne. On compte parmi eux un certain nombre de Gitans et de Kurdes qui ont réussi à obtenir des passeports syriens falsifiés. 

En effet, ces derniers se vendent comme des petits pains à 1.300 dollars l’unité. Ils sont contrefaits par des personnes expertes en la matière installées en Turquie. Des experts qui s’affichent sans vergogne sur les réseaux sociaux comme appartenant à des bureaux des services et publient leurs numéros de téléphones et adresses. Et les clients ne manquent pas. «Les Syriens sont de plus en plus demandeurs de ces services puisqu’il n’existe aujourd’hui aucune instance officielle chargée de faciliter les démarches administratives pour les Syriens fuyant la guerre. Nombre d’entre eux n’ont pas de passeports ou des passeports dont la date de validité est échue. Moi-même, j’ai un passeport qui a expiré depuis deux ans  et je n’ai pas pu faire quoi que ce soit puisque  je n’ai pas d’argent pour faire appel à des faussaires et je ne peux pas, non plus, rentrer en Syrie pour le renouveler puisque je suis une opposant au régime de Bachar et que ma tête est mise à prix», nous a confié notre source avant d’ajouter : «C’est le cas également de plusieurs opposants dont un ami  installé au Yémen et qui s’est trouvé obligé, lui et ses trois enfants, de voyager avec un passeport yéménite. L’homme est recherché par les services de sécurité et ne peut pas prendre le risque de renouveler son passeport».

Même en Europe, ce n’est  pas tout rose 

Toutefois, rien n’est très beau ni tout rose pour les Syriens en Espagne. Si Madrid se dit être un pays ouvert aux réfugiés, dans les actes, l’accueil s’y fait  au compte-gouttes. Entre janvier et fin novembre de l’année dernière, seules  1.309 demandes d’asile émanant de Syriens ont été enregistrées sur un total estimé à 5.195 dossiers. Ces derniers arrivent en tête des nationalités cherchant refuge en Espagne. Ils devancent les Ukrainiens qui occupent la deuxième place avec 806 personnes suivis des Maliens (589), des Algériens (291) et des Palestiniens (189). 

Selon la Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR), le nombre de demandes d’asile enregistrées en Espagne représente seulement 1,3% du total des demandes présentées dans les pays membres de l’UE. Amnesty international a même dénoncé les carences de l’accueil des réfugiés en Espagne, accusant Madrid de ne pas tenir ses engagements dans ce domaine conformément aux accords internationaux auxquels elle a souscrit.

Se fondant sur une visite effectuée en octobre 2014, l’ONG a mis en lumière les difficultés rencontrées par les demandeurs d’asile et leurs conditions de vie indignes (entassement, longues files d’attente pour accéder aux repas et aux toilettes, des hommes dormant dans des salles bondées sans draps, ou sous des tentes non prévues pour le froid ou la chaleur…). Mais il n’y a pas que les conditions de vie difficiles, les exilés syriens endurent également les affres de la discrimination. AI avait accusé en décembre l’Europe de s’ériger « en forteresse » pour se protéger des réfugiés syriens et souligné que l’UE avait ouvert ses portes à 12.000 réfugiés syriens, soit seulement 0,5% des 2,3 millions de personnes qui ont fui leur pays. Des accusations graves confirmées par notre source qui nous a révélé que les autorités espagnoles ne traitent pas les demandeurs d’asile sur un pied d’égalité. Selon elle,  les Espagnols donnent davantage la priorité aux Algériens et aux Subsahariens. «Les Syriens sont des bons à rien et seuls leurs enfants comptent», nous a-t-elle déclaré.

Les damnés de la terre

«Les Syriens sont de plus en plus nombreux à quitter le Maroc. Ils ont tous la conviction que leur présence dans ce pays ne va pas changer grand-chose à leur vie de misère», nous a confié Ahmed. D’après lui, le Maroc a accepté de les accueillir mais sans plus. «Les exilés syriens n’ont  droit ni à un logement même provisoire ni à une aide ou soutien financiers», nous a-t-il lancé. Si ces derniers sont plus ou moins protégés contre les arrestations et le refoulement vers les frontières, ils le sont moins contre la pauvreté et les conditions de vie inhumaines.  Sans revenus financiers ou de travail, et sans mesures d’accompagnement et de protection de la part de l’Etat, ils souffrent le martyre.  Bon nombre d’entre eux survivent  grâce à la solidarité et à la générosité de leurs compatriotes ou  de certains Marocains.  

Notre interlocuteur garde encore certains souvenirs douloureux de son séjour au Maroc qui a duré deux ans. Il se rappelle encore cette journée où il avait eu mal au dos et eu besoin  de  faire une radio d’urgence. «Je me suis rendu à l’hôpital mais le responsable de service a refusé de m’en faire une puisque je n’avais pas les moyens de payer cette prestation. Il m’a dit les yeux dans les yeux que rien n’est gratuit au Maroc», nous a-t-il confié avant d’ajouter : «En Espagne, ma femme a accouché gratuitement dans un hôpital public. Mieux, c’est l’administration de celui-ci qui s’est occupée des documents administratifs et tout le reste. Je me demande aujourd’hui quel sera mon sort et celui de ma femme si on était restés au Maroc, alors qu’on n’avait aucun sou sur nous».

Pourtant, le Royaume ne fait pas l’exception. Au Liban, comme en Jordanie,  en Turquie ou en Egypte, le traitement est le même. «Partout, c’est pareil.  Des conditions restrictives pour accéder aux territoires de ces pays et de mauvais traitements pour ceux qui ont réussi à y accéder. On est devenus des indésirables abandonnés à leur propre sort. Et l’épouvantail  de Daech n’a fait que compliquer davantage notre situation. Les régimes politiques arabes considèrent désormais chaque Syrien comme un combattant de l’EI ou un terroriste en puissance», nous a-t-il confié.   

Un état de fait rapporté à plusieurs reprises par les rapports des ONG internationales et des instances onusiennes. Ainsi, au Pays du Cèdre, les Syriens souffrent-ils des mesures rigoureuses imposées par les services sécuritaires qui n’hésitent pas à retirer la carte de réfugié à chaque Syrien qui transgresse les dispositions de la loi relative à la résidence des étrangers et il y a risque qu’ils expulsent manu militari ces réfugiés.

En Jordanie, les refugiés syriens ne sont pas mieux lotis. Ils vivent dans des conditions déplorables et près d’un tiers d’entre eux sont au seuil de la pauvreté. Idem en Turquie où des mauvais traitements et des brutalités policières ont été enregistrés. Les pays du Golfe refusent quant à eux d’offrir l’asile à ces personnes. 

Une tragédie qui est loin de finir puisque chaque jour qui passe, plus de 5.000 personnes quittent la Syrie pour chercher refuge ailleurs. Les pays limitrophes concentrent à eux seuls près de 97% des refugiés (Liban : 1,140 million de personnes ; Turquie : 815.000; Jordanie : 608.000; Irak : 168.000 et Egypte : 110.000). 

Les pays lointains comptent également leur lot de ces exilés malgré eux.  Le Maroc compte ainsi 1.500 demandeurs d’asile, l’Algérie 12.000 et la Tunisie près de 3.000.  

27 Mars 2015, Hassan Bentaleb

Source : Libération

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