Le procès d’une élue française et de son fils accusés d’aide au passage illégal de frontières débute lundi devant un tribunal de Portsmouth (sud de l’Angleterre), trois mois après la découverte dans leur fourgonnette de 16 clandestins vietnamiens.

Christiane Chocat, 51 ans, conseillère municipale à Lumigny-Nesles-Ormeaux en Seine-et-Marne, près de Paris, comparaît avec son fils Benjamin Chocat, 20 ans, à partir de 10h00 locales (même heure GMT) devant le tribunal royal de Portsmouth.

Les deux Français avaient été interpellés dans ce port le 1er octobre dernier, à leur descente du ferry en provenance de Cherbourg (ouest de la France). Les clandestins, treize hommes et trois femmes, s’étaient cachés parmi des boîtes de nouilles aux crevettes dans leur fourgonnette de location. Ils avaient été renvoyés en France.

Mme Chocat et son fils ont été inculpés d' »assistance à l’entrée illégale dans un Etat membre de l’Union européenne ». Ils avaient été maintenus en détention mi-novembre lors d’une brève comparution technique.

Georges Chocat, époux de Mme Chocat, avait raconté lors de l’arrestation que sa femme lui avait écrit une lettre « dans laquelle elle expliquait qu’elle avait accompagné Benjamin en Angleterre dans une camionnette qu’il lui avait demandé de louer » et dans laquelle se trouvaient « des nouilles chinoises ». Le mari avait dit à l’AFP « ne pas avoir été mis du tout au courant de ce voyage ».

Elle « assure qu’elle ne savait rien », avait ajouté M. Chocat. Le père de famille s’était dit « très surpris » mais avait affirmé « croire (sa) femme ».

L’aide à l’immigration clandestine est passible d’une peine de prison maximale de 14 ans. Mais la jurisprudence plaide plutôt pour des condamnations de 18 à 30 mois.

Ce genre de procès dure en général une semaine environ.

Deux Françaises avaient également été accusées devant un tribunal de Portsmouth d’aide à l’immigration clandestine après la découverte de deux Chinois en situation irrégulière dans leur voiture, le 2 juin 2007 à leur descente du ferry.

Hanane Cherigui, une Franco-Marocaine de 27 ans, et Samia Bellazouz, Franco-Algérienne de 29 ans, avaient affirmé que les clandestins étaient montés dans leur véhicule à leur insu. Elles avaient été acquittées le 24 octobre 2007 après une procès qui avait duré près d’une semaine et après une détention provisoire de quatre mois et demi.

Source : AFP

Publié le 03.01.2010

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