Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé à exploiter le pouvoir de la migration pour promouvoir le développement durable et bâtir des sociétés plus résilientes, un objectif qui passe d’abord par la déconstruction des discours déshumanisant les migrants et leur remplacement par des récits de solidarité.
Dans son message sur le site des Nations unies à l’occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée chaque année le 18 décembre et publié, AntónioGuterres a souligné que la migration constitue un puissant moteur de progrès qui dynamise les économies, tisse des liens entre les cultures et profite tant aux pays d’origine qu’aux pays de destination. Il a, en ce sens, mis en garde contre les dérives d’une gestion défaillante ou d’une représentation erronée de la migration, qui attise la haine et creuse les divisions, « mettant ainsi en péril la vie de personnes en quête de sécurité ou d’opportunités nouvelles ».
Le responsable onusien a également rappelé l’adoption par la communauté internationale du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (adopté à Marrakech en 2018), dans le cadre des efforts visant à maximiser les bénéfices de la migration tout en gérant les défis qu’elle pose. Il a lancé un appel à saisir cette Journée internationale des migrants pour défendre les droits de chaque migrant et faire de la migration un parcours sûr préservant la dignité de tous.
Les Nations unies, à travers l’Organisation internationale pour les migrations, ont choisi comme thème pour la Journée mondiale de la migration 2025 : « Mon histoire formidable : cultures et développement », afin de mettre en avant la contribution de la migration à la croissance et sa capacité à renforcer la communication et la cohésion au sein des sociétés. Dans ce contexte, l’organisation prévoit que les transferts de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire atteindront le chiffre record de 685 milliards de dollars américains. Elle a confirmé que les migrants contribuent à pallier la pénurie de main-d’œuvre, à stimuler l’innovation et à consolider la stabilité démographique.
À cette occasion, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a plaidé pour l’adoption de « politiques plus intelligentes, une coopération renforcée et un engagement renouvelé à mettre la migration au service de tous ». Elle considère que le parcours de chaque migrant est un récit de résilience et de possibilités. « Parce qu’une migration bien gérée fait de chaque histoire personnelle un élément d’un récit plus vaste qui enrichit les cultures, renforce le développement et nous profite à tous, « Mon histoire formidable » n’est pas seulement le récit d’un migrant, mais notre histoire commune dans la construction d’un avenir plus équitable et plus durable grâce à la mobilité », ajoute l’organisation onusienne.








