Au cœur du débat français sur la loi de finances pour 2026, l’organisation « France terre d’organisation » a présenté un plan d’action en matière de gestion de l’immigration et de l’asile qui permettrait à l’économie française d’économiser 3,3 milliards d’euros par an grâce à une politique d’immigration et d’asile plus humaine et plus rationnelle.
Selon le document publié par l’organisation sur son site web, le plan d’action repose sur cinq points visant à supprimer les obstacles administratifs et juridiques qui entravent l’intégration des étrangers, pèsent sur le budget public et empêchent la France de tirer pleinement parti du potentiel économique de l’immigration.
La première mesure proposée par l’organisation fondée en 1971 consiste à fournir un logement décent aux demandeurs d’asile en privilégiant des structures adaptées et plus économiques plutôt que de les placer dans des centres d’urgence généralistes ou de les laisser dans la rue, ce qui permettrait de générer 14 millions d’euros de recettes par an.
La deuxième étape consiste à « permettre aux demandeurs d’asile d’accéder plus rapidement à l’emploi », en supprimant l’interdiction de travailler pendant six mois imposée aux demandeurs d’asile en France, ce qui coûte à l’État un budget supplémentaire pour financer les allocations et le logement. Ainsi, leur permettre de travailler dès le début de leur demande d’asile et d’acquérir des compétences linguistiques ferait gagner 139 millions d’euros par an au Trésor public.
D’autre part, dans une troisième étape, l’organisation propose de rationaliser les « décisions d’obligation de quitter le territoire français » (OQTF) et de les rendre plus efficaces, ce qui permettrait d’économiser 41 millions d’euros par an, en affectant les ressources nécessaires à la délivrance de ces décisions, dont seule une petite partie est exécutée, à l’examen des demandes de titre de séjour.
Stopper l’expansion coûteuse des Centres de rétention administrative (CRA) coûteux et inefficaces » a constitué le quatrième point du plan de l’organisation de défense des droits humains, le coût de ces centres étant estimé à 600 euros par jour et par personne. Restreindre l’usage de la détention administrative entraînerait donc l’arrêt de la construction des unités prévues pour accueillir un millier de personnes supplémentaires, ce qui permettrait de réaliser des économies estimées à 219 millions d’euros par an.
Le cinquième point proposé par « France terre d’accueil », qui constitue le levier principal de ce plan, consiste à régulariser la situation de 250 000 migrants en situation irrégulière afin de les intégrer dans l’économie formelle, ce qui permettra de générer des cotisations sociales et des impôts sur le revenu qui rapporteraient 2,9 milliards d’euros par an au budget général.
Dans sa déclaration sur ce projet, la présidente de l’organisation « France terre d’asile », Najat Vallaud-Belkacem, a estimé que la politique française en matière d’immigration constituait actuellement un gaspillage sur le plan humain et matériel, car elle coûtait des milliards aux contribuables. Elle a appelé à faire preuve de courage politique « pour concilier les principes de fraternité et d’efficacité économique, ce qui est possible grâce à ce plan ».









