Catherine Wihtol de Wenden, politologue et directrice de recherche au CNRS était l’invitée de David Abiker dans « C’est arrivé cette semaine », samedi 28 novembre.

Double discours. Les attentats du 13 novembre à Paris ont replacé au cœur du débat la question de la fermeture des frontières en France et en Union Européenne. La politologue Catherine Wihtol de Wenden, invitée d’Europe 1 dans « C’est arrivé cette semaine » samedi, considère qu’on assiste en ce moment à des réflexes irrationnels dans les discours des politiques. Elle compare notamment « les condamnations de ce qui se passe en Syrie et la nécessité d’accueillir les réfugiés », suite à la mort du petit Aylan et d’un autre côté ce qui se passe aujourd’hui « où maintenant qu’il y a eu un drame terrible et 130 morts, on dit qu’il faut fermer les frontières ».

Respecter le droit d’asile. Pour la directrice de recherche au CNRS, « Ce n’est pas en fermant davantage les frontières qu’il y aura moins de terroristes qui rentreront ». Fermer les frontières de manière durable reviendrait notamment à renoncer aux valeurs de l’Europe. « Les pays européens doivent se souvenir des principes de solidarité et des droits de l’Homme en respectant la convention de Genève et le droit d’asile ».

« L’Europe a besoin de l’immigration ». Catherine Wihtol de Wenden s’est dit favorable à une gouvernance mondiale sur les politiques migratoires en expliquant que l’Europe doit accepter « que des règles s’imposent à elle dans sa façon de gérer l’immigration (…) Il y a une frilosité européenne alors que l’U.E. a besoin de l’immigration : démographiquement et sur le marché du travail ». Pour rappel, la France a déjà fermé ses frontières dans l’Histoire récente, en 2011 avec l’Italie, lors des révolutions du printemps arabe.

30 novembre 2015

Source : .europe1.fr

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