Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a participé, le vendredi 18 septembre 2015 à Madrid, à une rencontre sur le « trans-nationalisme », organisée par l’Institut Royal Elcano, un des principaux « think-tank » en Espagne.
Intervenant lors de cette rencontre, Mohamed Haidour, membre du CCME, a estimé que « les Marocains en Italie et en Espagne rencontraient moins d’obstacles à l’intégration que dans d’autres pays d’accueil, grâce aux relations politiques et historiques qui lient notamment le Maroc et l’Espagne ».
M. Haidour a en outre déclaré que « les réalités économiques et politiques des pays d’accueil déterminent les conditions de vie des migrants ». Il a également relevé que « le retour de plusieurs membres de la communauté marocaine au pays d’origine, touchés par la crise économique, a provoqué une série de problèmes relatifs à l’insertion dans le marché de travail et à la scolarisation des enfants ».
Pour sa part, Mohamed Dahiri, chercheur à l’Université Complutense de Madrid et lauréat du prix de la migration de la Ligue arabe, a affirmé que « les Marocains d’Espagne, plus particulièrement les jeunes, sont parfaitement intégrés dans la société espagnole ».
Citant un sondage espagnol publié récemment, M. Dahiri a déclaré que « 81% de Marocains se disent « parfaitement intégrés », en précisant que « 72,5% des Marocains d’Espagne sont des jeunes ».
Pour sa part, Carmen Gonzalez Enriquez, chercheuse à l’Institut Elcano, a évoqué les effets positifs de la mobilité des migrants autant pour le pays d’accueil que pour le pays d’origine, estimant que le niveau académique du migrant est déterminant dans cette dynamique migratoire, qui revêt un caractère particulièrement économique.
A cet égard, elle a plaidé pour la mise en place de programmes de soutien pour encourager les migrants à investir dans leurs pays d’origine dans la perspective de renforcer la dynamique économique entre les deux pays, notamment dans une conjoncture marquée par la crise.
Laura Bartolini, chercheuse à l’European University Institute de Florence, a fait savoir, de son côté, que le nombre des membres de la communauté marocaine résidant en Italie a enregistré une importante baisse lors de la crise financière, relevant que la proximité géographique entre les deux pays a favorisé la mobilité de cette communauté.
Avec MAP
