La Norvège a entamé la construction d’une barrière à sa frontière avec la Russie dans la région de l’Arctique en vue de contrôler l’arrivée des flux migratoires, une initiative qui soulève de vives craintes sur le sort des demandeurs d’asile.
Longue de 300 mètres, cette barrière doit être érigée au poste frontière de Storskog afin de renforcer la sécurité à ce point d’entrée septentrional vers le royaume scandinave, a déclaré aux médias un porte-parole de la police locale.
« La barrière est une initiative responsable », a souligné le vice-ministre norvégien de la Justice Ove Vanebo.
Cette barrière se veut un nouvel obstacle sur la route de l’Arctique que les 5.500 migrants, principalement originaires de Syrie, avaient décidé d’emprunter l’automne dernier après la fermeture de la route des Balkans.
Cependant, les ONG et des partis de l’opposition ont critiqué cette nouvelle mesure prise par le gouvernement de droite, où siège une formation populiste anti-immigration.
En effet, de nombreuses voix se sont indignées que cette barrière allait dissuader les réfugiés fuyant les persécutions dans leur pays et qu’elle rappelait « les heures sombres » de la Guerre froide.
La barrière va être érigée avant l’hiver dans le but de rendre plus compliquée l’entrée en Norvège en franchissant la frontière sous le couvert d’une forêt locale.
Des travaux préparatoires ont été entamés avec le retrait de vieilles barrières en bois qui servaient à contrôler les troupeaux de rennes vivant dans la région.
30/08/2016
Source : MP
