Frontex, l’agence chargée des frontières extérieures de l’espace Schengen, a lancé mercredi en Sicile son premier poste de coordination, dit « hotspot », conçu pour faire coopérer des organismes européens et internationaux et aider l’Italie à gérer la crise de migrations en Méditerranée.
« Nous avons déployé notre personnel aujourd’hui pour commencer à travailler sur le sol de Catane, en Sicile », a déclaré à l’AFP Gil Arias-Fernandez, le directeur exécutif adjoint de Frontex, dont le quartier général se trouve à Varsovie.
L’Italie est confrontée à l’afflux de 60.000 migrants depuis le début de l’année. Fuyant la guerre ou la pauvreté, ils arrivent principalement d’Afrique du Nord. Beaucoup sont morts au cours du voyage périlleux à travers la Méditerranée, à bord de bateaux de fortune fournis par des gangs de trafiquants.
« Nous espérons que les autres agences (y) déploieront progressivement leur personnel ou leurs officiers de liaison dans les prochains jours et semaines », a insisté M. Arias-Fernandez, en référence au Bureau européen d’appui en matière d’asile (BEAA), à l’Unité de coopération judiciaire de l’UE (Eurojust), l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et l’Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM).
Proposés par la Commission européenne, les « hotspots » de Frontex doivent réunir les ressources de toutes les agences concernées par la migration et la sécurité pour « travailler ensemble et créer des synergies », a-t-il indiqué.
« C’est un nouveau concept dans les endroits où la situation de la migration irrégulière est la plus dramatique, particulièrement en Méditerranée », a expliqué M. Arias-Fernandez.
Les ministres européens de l’Intérieur ont échoué à trouver un accord mardi sur les possibilités de gérer en commun la crise de migrations.
Frontex chiffre à 100.000 le nombre des entrées irrégulières dans l’Union européenne depuis le début de l’année.
17 juin 2015
Source : AFP