L’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a plaidé pour une « relation différente » entre l’Espagne et l’Afrique et pour un accroissement de l’aide au développement du continent noir.
Moratinos, qui s’exprimait lundi soir à Madrid lors de la présentation de son livre « La lucha contra el hambre » (La lutte contre la faim), a également souligné la nécessité pour l’Espagne d’adopter une « politique de responsabilité » qui consiste à ouvrir des ambassades et des bureaux de coopération dans le continent africain et à doubler l’aide au développement, « entre autres initiatives ».
S’agissant de la question de l’immigration, l’ex-chef de la diplomatie dans le premier gouvernement socialiste de José Luis Rodr?guez Zapatero, a estimé qu’une politique sécuritaire de l’immigration serait « vouée à l’échec ».
Après avoir rappelé le drame de Lampedusa dans lequel une centaine d’immigrants ont péri noyés, Moratinos a demandé à l’Union européenne d’aborder la question de l’immigration « directement » avec les pays africains d’origine et de transit.
« Moi je voudrais bien voir Catherine Ashton (représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité) se rendre dans les pays africains d’origine et de transit et discuter avec eux pour savoir quel est le problème et comment mettre en place une politique européenne avec ces pays « , a-t-il dit.
Concernant l’installation de barbelés tranchants dans le préside de Melilla, l’ancien chef de la diplomatie espagnole l’a qualifiée d' »absolument inacceptable ».
A signaler que l’installation par le gouvernement espagnol de barbelés tranchants sur le mur de clôture du préside de Melilla pour éviter l’assaut d’immigrés clandestins, lui a valu les critiques de plusieurs organisations internationales des droits de l’Homme mais aussi l’indignation de partis politiques de l’opposition dans le pays ibérique.
10 déc. 2013
Source : MAP
