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Musulmans belges : «Il y a en France un truc de ghetto qu’on n’a pas»

Médias et migration 20 avril 2016
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A Bruxelles, malgré le malaise né des attentats, les fidèles de l’islam se sentent mieux intégrés que dans l’Hexagone, prenant à contre-pied les récents propos du ministre de l’Intérieur.

Comment se sentent les musulmans en Belgique ? Le week-end dernier, le ministre l’Intérieur, le nationaliste flamand Jan Jambon, a allumé une polémique en affirmant que la politique d’intégration des étrangers a échoué, avec pour preuve le fait qu’«une partie significative de la communauté musulmane a dansé à l’occasion des attentats», dans un entretien avec le quotidien flamand De Standaard. Jan Jambon enchaîne : «Ils ont jeté des pierres et des bouteilles en direction de la police et de la presse au moment de l’arrestation de Salah Abdeslam [le seul survivant des commandos du 13 Novembre, interpellé le 18 mars, ndlr]. C’est ça le vrai problème.»

Au «Pôle jeunesse» de Molenbeek, quelques jours après les attentats, un groupe d’étudiants et de lycéens raconte une autre réalité. Ambiance cool, une fille sur les genoux d’un garçon, d’autres en foulard. Ali el-Abbouti, éducateur, responsable du lieu : «On n’a pas de problème avec la Belgique. On est bien lotis. On a des mosquées, on peut étudier la religion à l’école [publique, ndlr]. Bien sûr, quand on s’appelle Ali el-Abbouti ça ne fait pas « belgo-gaulois », mais je n’attends pas qu’on me considère belge pour me sentir belge.» Ziyad : «Je suis fier d’être belge, de parler deux langues, français et néerlandais. Une chance dans le monde du travail.» Malgré les attentats, l’exécrable image de Molenbeek, les hooligans, l’islamophobie, on perçoit quelque chose de plus tranquille en Belgique qu’en France, dans le rapport des musulmans à leur pays. Et de plus tranquille tout court. Sur la place communale de Molenbeek, deux jours après les tueries, des habitants se laissaient filmer par de pressantes caméras venues du monde entier, sans broncher, jusqu’à étonner les journalistes concernés. Parce que «résignés»,«résilients», parce que «le mal est fait», nous ont dit des musulmans belges.

«Citoyens»

Autre surprise : alors qu’on leur reproche toujours de ne pas prendre position contre les terroristes, on a vu des musulmans par centaines, place de la Bourse à Bruxelles, poser une bougie, un bouquet, un papier, chanter «Bruxelles je t’aime, Bruxelles je t’adore…» sur l’air de Chérie je t’aime, ou scander de bruyants «Daech casse-toi !». Une banderole «Pas au nom de l’islam» est accrochée sur les grilles.

Dès le lendemain des attentats, le metteur en scène belge Ismaël Saidi a signé un texte intitulé «Pourquoi les musulmans ne descendent pas en masse dans la rue pour condamner», qui commence par «Parce que nous sommes en train de conduire les taxis qui ramènent gratuitement la population chez elle depuis hier, parce que nous sommes en train de soigner les blessés dans les hôpitaux» et se termine par : «Parce que nous sommes en deuil.» Dès les attentats contre Charlie, l’Hyper Cacher, et ceux du 13 Novembre, il y a eu des marches à Bruxelles à l’appel de musulmans en mémoire des victimes françaises : «Ça nous a touchés en tant que citoyens belges», résume Hajib el-Hajjaji, vice-président du Collectif contre l’islamophobie en Belgique (CCIB).

Les jeunes musulmans du Pôle jeunesse de Molenbeek pensent être mieux en Belgique qu’en France. Farah, étudiante, foulard sur la tête :«Dans mon quartier, à Koekelberg, juste à côté, où il y a des Belges, des Italiens, des Roumains, des Marocains, je n’ai jamais de problème. En Seine-Saint-Denis, où j’ai de la famille, on voit qu’on est étranger, limite surveillé, à l’intérieur d’un périmètre.» Ziyad, qui connaît de la France les longs trajets en voiture vers le Maroc : «Sur les aires d’autoroute françaises, on ne nous regarde pas de la même manière qu’ici. Les gens s’éloignent de ma mère à cause de son foulard.» Aucun ne sait trop expliquer pourquoi. «La Belgique n’a pas colonisé le Maghreb», tente Ali. Ziyad : «Peut-être aussi qu’on est moins grincheux que les Français ?»

Il y a bien une «belgitude», qui laisse la place à l’humour, mais aussi un effet propre à Bruxelles, cosmopolite, et le fait que les quartiers populaires sont ici dans la ville. «On n’a pas les grandes tours. Il y a en France un truc de ghetto qu’on n’a pas ici», suggère Ziyad, sans pour autant relever l’impression communautaire que donne Molenbeek. Le groupe de jeunes ne compte que des musulmans, et ne s’en offusque pas – ni ne s’offusque qu’on le remarque. «Si un Belgo-Gaulois vient nous rejoindre, on sera contents.» Des problèmes ? «Pour celles qui portent le foulard, c’est dur de trouver un travail», dit Ali. «Même impossible»,corrige Kawthar, prof de maths en formation, qui enlève le voile quand elle donne cours. Et depuis les attentats, «sur les pages Facebook des journaux, des commentaires horribles, dit Mehdi. On peut se dire qu’on s’en fout, mais on s’en fout pas».

«Pseudo-terroristes»

Le 22 mars à La Louvière, en région wallonne, un ado s’est fait tabasser et traiter de «sale islamiste» à la sortie de l’école, rapporte la RTBF. Le 2 avril, le groupe d’extrême droite Génération identitaire avait appelé à manifester «contre les islamistes» à Molenbeek, et la commune s’est retrouvée encerclée par des policiers. Une semaine plus tôt, 350 hooligans avaient occupé la place de la Bourse avec slogans racistes et saluts fascistes. Les actes islamophobes ont augmenté en 2015, et leur gravité avec. «On est passé de 185 faits en 2014 à 301», rapporte Hajib el-Hajjaji.

Place de la Bourse, voilà Nisrine, foulard sur la tête, 27 ans, mère au foyer, épouse d’assureur. En bonne Belge, elle pouffe si on ne prononce pas bien «Molenbeek». Elle dépose une bougie, «pour dire qu’on est là aussi. Non seulement on est tristes, mais on va nous dire qu’on est pseudo-terroristes. Je le vis très mal.» Une Marocaine en foulard s’approche. «Ils [elle semble désigner la société belge dans son ensemble, ndlr] ne nous ont pas laissé élever nos enfants. Si on donnait une claque, pour eux, c’était pas bien. Les délinquants, ils les relâchent.»Elle montre les fleurs, les bougies. «Voilà le résultat. Et nous, on se fait insulter. Moi, je n’ai pas élevé des assassins.» Elle tourne les talons. Nisrine dit qu’à Vilvorde, commune flamande où elle vit, certains la traitent de terroriste. «Je leur souris, je leur souhaite une bonne journée.»

Tissu associatif

«On sait que ça existe, on ne va pas nier l’islamophobie, convient Ali au Pôle jeunesse. Mais on veut sortir des positions victimaires. On veut mettre en place quelque chose de plus intelligent. Montrer autre chose.»Là, ça passe par l’humour, avec une pièce, le Procès de la jeunesse, où le public devient jury d’assises. Les jeunes du Pôle se sont fait aider par Ras El Hanout, jeune troupe de théâtre amateur composée de musulmans qui débattent avec le public après leurs représentations.

Depuis quelques années, les musulmans de Belgique gagnent mieux leur vie, sont moins au chômage, et disent se sentir plus belges ces dernières années (lire ci-dessous). Un tissu associatif musulman se construit. «Des associations liées aux mosquées, des associations classiques, et puis d’autres qui ne sont pas liées aux lieux de culte, mais qui ont une identité musulmane assumée, et qui sont ouvertes à tous. Des scouts, des troupes de théâtre, des comités de quartier. Nous voulons être acteurs, dit Hajib el-Hajjaji du CCIB. Il faut pouvoir créer des espaces de contestation légitime. Cela permettra de mieux gérer la frustration.»On est encore loin du compte, selon Rachid Benzine, islamologue et enseignant à la Faculté protestante de Paris : «Ils n’ont pas d’interlocuteur institutionnel, sauf quand les élections approchent. Il y a une société civile prête à s’engager, mais elle est soupçonnée de communautarisme dès que le « m » de musulman apparaît dans le nom d’une association.» Il alerte aussi sur une «salafisation des esprits» que les musulmans n’ont pas vu venir. «Un déni, un refus de voir ce discours wahhabiste porté depuis plus de quarante ans – notamment parce que la Grande Mosquée est financée par l’Arabie Saoudite – qui a créé une rupture entre le « nous » et le « eux ».» Place de la Bourse, entre les bougies, une pancarte plaide pour un «nous» collectif : «Vivons ensemble avec les Belges, pas parmi les Belges.»

19 avril 2016, Haydée Sabéran

Source : Libération

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