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Home»Archives du CCME»Médias et migration

« Musulmans de France », le documentaire événement sur petit écran

Médias et migration 21 février 2010
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Identité nationale, burqa, islamophobie… les moments de répit sont rares ces derniers temps pour les musulmans de France, sous les feux des projecteurs depuis plusieurs mois. Un documentaire vient offrir ce moment. Réalisé par Emmanuel Blanchard et Karim Miské, « Musulmans de France »* retrace un siècle d’histoire en trois épisodes. La trilogie « Indigènes » (1904-1945), « Immigrés » (1945-1981) puis « Français » (1981 à nos jours) sera diffusée le 23 février sur France 5. Interview.

Saphirnews : Quelle évolution de l’Histoire des musulmans de France avez-vous pu constater au fil de vos recherches?

Karim Miské : La première évolution est celle de la catégorie : on ne parle de « musulmans de France » que depuis une quinzaine d’années. Le film retrace d’abord l’Histoire de la constitution de cette catégorie qui commence au début du XXe siècle de quelques milliers de Nord-Africains venus majoritairement de Kabylie et qui ont alors le statut d’indigènes. On les appelle donc « Indigènes nord-africains », « Kabyles » ou de manière dépréciative, « Sidis ».

Pour aller vite, ces Indigènes deviendront des immigrés avec les indépendances au tournant des années 1960, avant de « redevenir » Français progressivement à partir des années 1980. C’est là que l’on va commencer progressivement à parler de « musulmans », pour plusieurs raisons : d’une part, avec l’arrivée des Sahéliens, cette population a cessé d’être exclusivement maghrébine ; d’autre part, et surtout, on ne parle plus, à partir de cette époque, que de l’islam, devenu un acteur politique majeur au niveau mondial, et après la chute du mur de Berlin une sorte de défi permanent à l’Occident.

En catégorisant ces héritiers d’une histoire coloniale, puis de migration, comme musulmans, on en fait aussi des Français à part. Cela étant, il y a bien sûr aussi appropriation de cette identité musulmane par les premiers concernés.

C’est une Histoire indéniablement liée à celle de la colonisation que vous avez voulu dresser dans le documentaire…

K. M. : Tout à fait, c’est clairement une Histoire coloniale puis post-coloniale, car les représentations héritées de la colonisation sont bien loin d’avoir disparu, elles nous habitent tous en réalité. Le fait de rappeler que les pionniers de cette Histoire étaient des Indigènes, qu’ils étaient pris en charge par des institutions spécifiques, comme le Service d’assistance aux Indigènes nord-africains, la Brigade nord-africaine, un service de police spécifiquement charge de réprimer les Indigènes. Ou encore l’hôpital franco-musulman de Bobigny, qui était certes un hôpital moderne, mais où les Nord-Africains étaient conduits de force si on les trouvait dans un autre hôpital parisien.

Ce fait est un enjeu historique important pour l’ensemble des Français. Il faut pouvoir regarder ensemble cette Histoire, se dire que c’est une Histoire commune pour pouvoir comprendre en quoi cela détermine les regards que nous portons les uns sur les autres et éventuellement s’en libérer.

Le documentaire a-t-il en cela une dimension purement pédagogique ?

K. M. : Non, pas seulement, c’est d’abord un film. En fait, c’est un récit collectif d’une Histoire, épique à bien des égards, avec des héros comme Messali Hadj, le premier militant nationaliste algérien, et son adversaire Si Kaddour Ben Ghabrit, le premier recteur de la Grande Mosquée de Paris, considéré comme un agent de la colonisation, mais qui avait une très forte personnalité et que l’on ne peut réduire à cela.

Faire un film comme celui-ci, c’est raconter une histoire, tenir le spectateur en haleine durant 2 h 50, faire en sorte qu’il ne décroche jamais, exactement comme pour un film de fiction grand public… Et en racontant cette histoire, on apprend des choses au spectateur. Mais pour que cela marche, il faut vraiment faire les choses dans ce sens-là. Il faut faire passer les messages naturellement. Dans ce sens là, oui, il y a des objectifs pédagogiques et même civiques et citoyens à ce film qui ne pouvaient, à notre sens, au co-auteur Emmanuel Blanchard et à moi, être atteints qu’à condition que le spectateur passe un bon moment.

L’une des premières idées reçues d’une partie des Français est de penser que la présence musulmane est très récente. Vous brossez un siècle d’Histoire. Pourquoi avoir commencé en 1904?

K. M. : C’est la première date à laquelle on trouve un rapport mentionnant la présence de 5 000 Indigènes nord-africains en France. L’histoire remonte surtout à la fin de la guerre (franco-allemande, ndlr) de 1870, dans laquelle des spahis avaient été engagés. À partir de là, des colporteurs kabyles ont pris l’habitude de venir vendre des produits artisanaux en France durant la morte saison des champs en Kabylie. Mais c’est au début du XXe siècle qu’ils commencent à devenir ouvriers. C’est donc le véritable début d’une Histoire qui devient dès lors aussi une partie intégrante de l’Histoire ouvrière française.

Pourquoi ne pas avoir évoqué ces points-là dans le documentaire ?

K. M. : C’est aussi tout simplement parce que l’on commence à partir de l’invention du cinéma. Ce qui aurait pu être une contrainte un peu lourde, mais qui ici n’est pas très gênante finalement, puisque c’était très logique historiquement de démarrer avec le début de l’immigration ouvrière.

Vous disiez plus haut qu’« en catégorisant ces héritiers d’une Histoire coloniale, puis de migration, comme musulmans, on en fait aussi des Français à part ». Pouvez-vous développer ce point ?

K.M. : Il y a une stigmatisation par l’islam, sans cesse présenté comme une religion qui, par nature, opprime les femmes, s’oppose à la laïcité, etc. Du coup, l’étiquette « musulman » devient pour le moins ambivalente, problématique. Parler de « musulmans de France », c’est à la fois reconnaître une minorité et lui assigner une place à part, pas complètement dans la communauté nationale. Ça fonctionne comme un piège en fait : ceux qui revendiquent leur qualité de musulmans se retrouvent un peu suspects, voire beaucoup, cela dépend de l’actualité nationale et internationale. Ceux qui n’ont pas de sentiment religieux ni d’appartenance communautaire très développée, ne peuvent de toute façon pas y échapper, car leur nom, leur apparence physique les désigne comme « musulmans ».

Vous prenez des pincettes pour employer l’expression « musulmans de France ». Pouvez-vous aujourd’hui aisément définir cette catégorie ?

K.M. : Aisément non… En fait, c’est une définition qui appartient à chacun mais, pour le film, nous avons décidé que les « Musulmans de France » étaient ceux qui étaient perçus par la société française comme musulmans. C’est pour cela que certains dans le film s’affirment athées. Ils parlent néanmoins car, de toute façon, vu qu’ils sont perçus comme tels, cette identité leur appartient aussi. Nous avons fait de cette catégorie une catégorie historique bien plus que religieuse, même si cela se mélange.

Il est vrai que vous ne parliez pas de l’Histoire de l’islam en France…

K.M. : Non, en effet, ça peut faire l’objet d’un autre film. Ici, il fallait établir que ceux qu’on appelle « Musulmans de France » − que j’écris avec un M majuscule pour montrer que l’on parle d’une catégorie au fond « identitaire » qui n’a pas à voir, loin s’en faut, qu’avec le sentiment religieux − sont les héritiers d’une Histoire et que c’est cela qu’ils ont en commun, bien plus que les croyances ou pratiques religieuses, qui sont extrêmement diverses.

Les images d’archives étaient-elles faciles à trouver ? Elles sont vraiment rares.

K.M. : Elles sont très rares en effet. Les documentalistes se sont donnés beaucoup de mal pour les trouver car, surtout dans la période du premier épisode (1904-1945), on filmait très peu les Indigènes dans des situations ordinaires. Dans les usines, il y en avait mais ce n’est pas précisé dans les descriptifs, il faut donc regarder des heures de bande pour se dire : tiens, ceux-là ils doivent venir d’Algérie, et ce n’est pas facile de distinguer un Kabyle d’un Italien du Sud, mais on finissait par y arriver, en observant aussi l’attitude, le regard, des petits riens…

Ce film est le fruit de trois ans de travail, mais vous dites que c’est un hasard du calendrier qu’il soit diffusé à l’heure où l’on questionne l’intégration des musulmans en France. Quelles sont vos positions face au débat ?

K. M. : Oui, totalement. Le débat n’a été lancé qu’après que le film ait été terminé. Ça a été pour nous une étrange coïncidence, on se dit maintenant en plaisantant qu’Éric Besson est notre meilleur attaché de presse, car de nombreux journalistes perçoivent immédiatement l’intérêt du film dans le contexte actuel !

Sur le débat, que dire ? J’ai eu le sentiment qu’il était très à côté de la société française dans la manière dont elle se construit aujourd’hui. Je veux dire que tout le monde a des collègues, des amis, des parents issus de l’histoire que nous racontons dans le film. Tout à coup, avec ce débat, chacun peut exprimer sa rancœur, ses préjugés et insulter une partie de la société française. Cela m’a donné le sentiment que la société se retourne contre elle-même, qu’elle se débat aussi peut-être simplement avec sa nouvelle identité. Mais, au total, les réactions ont été nombreuses et fortes et, en définitive, plutôt saines. Je crois qu’au fond la France est tout de même prête à s’accepter. En ce sens, le film vient apporter sa pierre à ce mouvement.

Percevez-vous alors les débats actuels comme stigmatisantes pour les musulmans ?

K. M. : Ça l’aurait été si tout le monde s’était tu. Mais ça n’a pas été le cas. Cela ne veut pas dire que je considère ce débat comme une chose positive. Je suis comme tout le monde, j’ai mal vécu l’accumulation de dérapages. Après, en tant qu’observateur de la société, je constate que la société française a été capable de réagir, que l’on n’a pas sombré mais que ce qui s’est exprimé à l’occasion du débat est inquiétant et incite à rester extrêmement vigilants.

Quel message souhaitez-vous faire passer à travers le film ?

K. M. : C’est toujours très difficile et un peu gênant de répondre directement à une telle question, d’abord parce que, une fois que le film est fait, il ne m’appartient plus. Il appartient à ceux qui le regardent et qui lui font une place dans leur imaginaire et leur vision du monde. Plus que de message, je parlerai de point de vue. L’idée était de se libérer des idées préconçues. De libérer les Français appartenant à la part, disons, majoritaire de la société des visions préétablies sur les Musulmans. De nettoyer le regard en quelque sorte pour leur permettre de voir derrière le Musulman un être humain et un concitoyen, dont les ancêtres ont eux aussi traversé l’Histoire du pays et contribué à faire de la France ce qu’elle est aujourd’hui.

Et en ce qui concerne les Musulmans eux-mêmes, l’enjeu est de se libérer du regard enfermant, de l’assignation identitaire, de s’assurer, au fond, de sa légitimité à être là, à faire intégralement partie de cette société. Car, depuis la colonisation, il y a tout de même des restes d’une mauvaise image de soi qui continuent à traîner. Le but extrêmement ambitieux est de contribuer à la désaliénation des uns et des autres.

* Sortie du double DVD « Musulmans de France », le 11 mars 2010.

Source : SaphirNews

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