Sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, par l’Université Mohammed Premier (UMP) d’Oujda et l’Association Compétences marocaines du Monde ont organisé, les 9 et 10 octobre 2025 à Oujda, un colloque international sous le thème « L’Intelligence artificielle (IA) éthique au service de la recherche scientifique et médicale », en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et l’Agence de développement de l’Oriental, avec le soutien du ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration.          
Véritable rendez-vous entre le savoir, la recherche et l’avenir, ce colloque se veut un moment fort de réflexion et d’échange entre des chercheurs de renommée internationale et des experts autour de l’IA et ses applications dans des domaines clés comme la recherche scientifique, l’éthique, l’innovation scientifique, ainsi que le rôle essentiel que peut y jouer la diaspora marocaine.  
Intervenant à cette occasion, le wali de la région de l’Oriental, gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, Khatib El Hebil a souligné que ce colloque s’inscrit en droite ligne des orientations stratégiques du Royaume, qui font de l’innovation technologique, de la garantie du droit à la santé et du renforcement du développement humain durable, des priorités nationales majeures.          
Notant que le monde a connu ces dernières années une révolution numérique sans précédent, le wali a affirmé que dans cette dynamique mondiale, le Maroc continue de consolider sa position parmi les nations engagées dans la valorisation de la révolution numérique et de l’intelligence artificielle au service du développement.              
Cela se traduit, a-t-il précisé, par des initiatives stratégiques majeures, telles que « Maroc Digital 2030 », l’organisation des Assises nationales sur l’intelligence artificielle, et le rôle pionnier de la Commission nationale de protection des données personnelles, qui préserve les données et renforce la confiance numérique, ouvrant ainsi la voie à un essor intellectuel et sociétal fondé sur l’innovation et la responsabilité.
De son côté, le président du CCME, Driss El Yazami, a expliqué que cette rencontre s’inscrit dans la continuité du discours royal à l’occasion du 49ème anniversaire de la Marche Verte (novembre 2024), dans lequel le Souverain a appelé à renforcer les efforts nationaux pour la mobilisation des compétences marocaines.          
Dans ce cadre, a-t-il enchaîné, cette initiative de l’association des Compétences marocaines du Monde illustre l’évolution du niveau culturel des Marocains du monde, dont environ 20% sont titulaires d’un diplôme universitaire, relevant que malgré certains discours négatifs à l’encontre des migrants dans plusieurs pays européens et aux Etats-Unis, de nombreux programmes sont en réalité mis en place pour attirer les compétences étrangères.    
Il a, par ailleurs, mis en avant l’importance de ce colloque qui aborde une problématique émergente, qui est celle de l’IA, et la richesse de son programme qui montre qu’il existe déjà des dizaines de compétences marocaines dans ce domaine en pleine expansion.     
Dans une déclaration à la MAP, il a formulé le souhait que cette rencontre permette de tisser des liens durables entre chercheurs marocains d’ici et d’ailleurs, et qu’elle débouche sur des programmes d’action concrets.        
Quant au représentant du ministère de la transition énergétique et de la Réforme de l’Administration, Khalid Aouad, il a souligné que, grâce à la Vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc avance résolument vers une transformation numérique responsable et inclusive.      
Il a précisé, à cet égard, que le ministère agit à travers trois grandes priorités, qui sont la souveraineté numérique, pour garantir la sécurité et la maîtrise de nos données, notamment celles de la santé et de la recherche, le soutien à l’innovation et à la formation, parce qu’il n’y a pas de transformation durable sans compétences locales fortes, et enfin, l’éthique et la responsabilité, pour que chaque avancée technologique soit mise au service du citoyen et du bien commun.           
Cette dynamique, a-t-il ajouté, repose aussi sur la formation de nos talents, rappelant que des programmes comme JobinTech ou 01Talent Morocco ouvrent aujourd’hui la voie à des milliers de jeunes marocains, formés aux métiers du digital et de l’intelligence artificielle.       
Pour sa part, le président de l’UMP d’Oujda, Yassine Zaghloul, a souligné que l’Université Mohammed Premier est pionnière dans le domaine de l’IA, puisqu’en 2023 elle a été récompensée comme la meilleure université africaine, de même qu’elle a créé un établissement dédié à l’intelligence artificielle et à la robotique.
Il a ainsi fait savoir, dans une déclaration similaire, que l’UMP propose près de 40 filières dans ce domaine, avec environ 4.200 étudiants inscrits, allant du diplôme technique à la licence, au master et à la formation d’ingénieurs, assurant que l’Université d’Oujda ambitionne d’être un acteur de premier plan, en adéquation avec la stratégie nationale en la matière.               
Pour Souad Naimi, directrice de recherche et présidente de l’Association Compétences marocaines du Monde, le thème retenu pour ce colloque est fondamental aujourd’hui, d’autant plus que l’IA fait désormais partie intégrante de notre quotidien, notamment dans le domaine de la santé.      
L’IA, a-t-elle dit, transforme déjà la médecine, mais son développement doit s’inscrire dans un cadre de confiance, de transparence et d’éthique, afin de protéger les données personnelles, garantir la sécurité des patients, et soutenir une innovation responsable.              
« Pour tirer pleinement parti de l’IA, il est essentiel de bâtir une véritable coopération internationale, d’échanger nos compétences, d’élargir nos réseaux, et de concrétiser des projets collaboratifs. Et c’est précisément l’objectif de ce colloque », a-t-elle poursuivi.      
Les travaux de ce colloque s’articulent autour de trois axes principaux, à savoir « IA, données personnelles et bioéthique », « L’IA et l’innovation en recherche scientifique et médicale » et « L’utilisation de l’IA de manière éthique et intelligente ».
Avec MAP



 







 
		