« Mort à vif » est l’intitulé d’un nouveau recueil de la poétesse et traductrice marocaine Siham Bouhlal, paru récemment aux éditions « Al-Manar » à Paris.

Dans ce recueil, qui s’ouvre sur une partie intitulée « Le livre de Driss », Siham Bouhlal replonge dans les souvenirs qui ont tissé sa vie avec son compagnon, décédé il y a trois ans, et voit présente la mort personnifiée qui se barricadait dans leurs moments, pendant qu’ils étaient occupés à aller vers la vie.

Elle entame avec la mort alors un dialogue violent et révolté et défie la mort au moment même où elle prend conscience qu’elle a effectivement et sans possibilité de retour ravi l’être aimé.

Deux autres parties suivent ensuite où elle essaye d’apaiser la colère et d’ouvrir une lucarne d’espoir, celui-là même que son compagnon, dans ses derniers conseils, voulait pour elle.

La couverture de ce recueil est illustrée de dessins du peintre Mahi Binebine.

Née à Casablanca dans une famille originaire de Fès, Siham Bouhlal est installée en France depuis 25 ans où elle a reçu l’enseignement du poète et médiéviste Jamel-Eddine Bencheikh.

Titulaire d’un doctorat en littérature de l’Université Paris-Sorbonne, elle se consacre à la traduction de textes médiévaux (Le livre de brocart ou la société raffinée de Bagdad au Xe siècle, Connaissance de l’Orient, «  »Gallimard » 2004) et à la composition et à la traduction de poésies (Printemps des poètes à l’Institut du Monde Arabe, 2003 et 2004).

La poétesse, dont son recueil personnel « Poèmes bleus » est paru aux éditions « Tarabuste » en 2005, a participé en 2006 aux côtés de feu Driss Benzekri et Carlos Freire à l’élaboration de l’ouvrage « Amazigh ou voyage dans le temps berbère », paru aux éditions « Hazan » à Paris.

En 2007, elle prend part au séminaire « Femmes Marocaines et immigration : les femmes et la création » organisé par le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH) et rédige un texte à cette occasion : « La femme créatrice », puis au colloque « Femmes d’ici et d’ailleurs », organisé par les Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME, 2008).

Elle a également pris part à de nombreuses rencontres sur la question notamment de l’écriture et l’exil comme elle a rédigé de multiples textes à ce sujet, dont « Ecrivains en déplacement », « Au pays de Molières » et « Nostalgie des mots ».

Siham Bouhlal est l’auteur aussi des recueils « La tombe d’épines », paru aux éditions « Al-Manar » à Paris en 2007 avec des illustrations de Diane de Bournazel, « Corps lumière » (Al-Manar, 2008) puis « Le sel de l’amour » rehaussé de dessins de Julius Baltazar en 2009.

Elle a publié également une nouvelle traduction dans le domaine ancien « L’art du commensal ou boire dans la culture Arabe » aux éditons Actes Sud, 2009), un livre d’artiste, « Tombeau / Grab », texte bilingue, français/allemand, avec les peintures de Klaus Zylla et un récit « Princesse Amazigh », paru en aux éditions « Al Manar », 2009.

Source : MAP

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