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Petits arrangements avec le voile

Médias et migration 17 février 2010
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Fatima ne comprend « vraiment pas le tapage » qui a suivi l’annonce de la candidature d’Ilhem Moussaid en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le simple foulard blanc sous lequel, conformément à ses croyances religieuses, la candidate du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) dissimule ses cheveux, a pourtant relancé les interrogations sur la compatibilité entre islam et laïcité. Et replacé le voile islamique au coeur du débat.

« Le nombre de filles voilées et qualifiées n’a jamais été aussi important, mais on continue de nous diaboliser », soupire Fatima (elle requiert l’anonymat), 25 ans, licenciée en économie et voilée depuis trois ans. Après des études universitaires en Normandie au cours desquelles son voile n’a posé « aucun problème », elle a souhaité suivre une formation professionnelle. Admise sur dossier dans un Greta, établissement public de formation, elle assure avoir vu son inscription annulée lorsque les responsables ont appris qu’elle portait le voile. « L’une d’elles m’a dit : « Si vous le portez à la pirateà la limite ça peut passer. » Mais soit on le porte, soit on ne le porte pas ! », s’énerve la jeune femme, qui porte un hidjab (voile) couvrant ses cheveux, ses épaules et sa poitrine. (foulard noué sur la nuque),

Incitée par un conseiller du Pôle emploi, elle a alerté la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde). Cette dernière, saisie d’une vingtaine de cas similaires depuis deux ans, estime que le refus d’inscrire des femmes voilées dans un Greta constitue une discrimination. Munie de ces délibérations, Fatima compte bien se présenter, fin février, au Greta pour y suivre son premier cours de comptabilité.

Perçu par une grande partie de l’opinion publique française comme un symbole d’oppression des femmes, le foulard islamique ne passe pas. L’émergence dans la vie politique, économique et sociale d’une génération de femmes nées ou élevées en France, formées à l’école publique, mais déterminées à afficher leurs croyances, pose pourtant de nouvelles questions à la société. Et amène ces musulmanes voilées à développer des stratégies. Entre compromis et crispations.

Aujourd’hui, la plupart des femmes concernées se dévoilent à l’entrée de leur entreprise ou de l’établissement public dans lequel elles travaillent. Celles qui étaient lycéennes en 2004, date à laquelle la loi a interdit le port du foulard à l’école, ont vécu avec « le voile dans le cartable », le retirant à l’entrée de l’établissement. Elles prolongent cette habitude dans le monde professionnel.

Hakima Aït El-Cadi a fait un choix plus radical. A 22 ans, cette universitaire prometteuse comprend que son avenir professionnel passe par son dévoilement. Voilée depuis l’âge de 16 ans, « pour faire honneur à la tradition familiale et en mémoire d’un père décédé prématurément », plus que par militantisme, elle retire son foulard. Sa famille désapprouve : « Elle a eu l’impression que je « jouais » avec la religion », explique Hakima. Elle-même est alors hantée par la culpabilité. « Pour moi, il y avait toujours eu un lien intrinsèque entre foi et voile », explique la sociologue, aujourd’hui âgée de 34 ans et mère de trois enfants. « Cela prend du temps pour se reconstruire dans sa foi sans le voile. »

Malgré cet « effort », elle estime avoir été rattrapée par son passé. En 2007, lors d’un entretien pour un poste à la Sorbonne, le professeur qui l’interroge lui parle longuement de ses « convictions religieuses ». Elle porte plainte pour « discrimination religieuse ». Aujourd’hui adjointe au maire (UMP) d’Avignon, sans poste universitaire, elle poursuit son « engagement républicain » dans l’arène politique. « Il est difficile de dire aux jeunes filles : « Enlevez votre voile si vous voulez réussir », car la population musulmane, avec ou sans voile, est souvent assignée à son appartenance identitaire », reconnaît-elle. Au-delà de la religion, le seul patronyme suscite encore des discriminations. « Nous devons négocier nos positions, concéder des compromis, nous délester de certaines pratiques », persiste la jeune femme, au risque de déplaire. « Si, un jour, je souhaitais à nouveau porter le voile, je sais que je ne pourrais pas le faire dans le cadre de mes fonctions de représentation. »

D’autres, comme Hayette, étudiante en master de droit bancaire, tentent de concilier leur « émancipation sociale avec leurs convictions religieuses ». Elles portent un large bandeau couvrant ou « francisent » leur voile en turban. « C’est le compromis que j’ai accepté entre mes croyances et la société française », explique-t-elle. C’est aussi ce que conseille Dounia Bouzar, anthropologue et spécialiste de l’islam, aux jeunes diplômées, au nom de « la capacité d’adaptation » des cadres dans l’entreprise.

Pour l’heure, Fatima juge ces concessions impensables. « On accepte de nous former, mais une fois que l’on est diplômée on nous bloque et on nous force à rester chez nous, ce n’est pas cohérent. » Une « incohérence » que certains voudraient voir réglée par une extension de la loi de 2004 à l’université. D’autant que le récent débat sur le port du voile intégral a encore durci les positions, niqab et foulard (hidjab) étant parfois assimilés à un même intégrisme religieux.

Fatima, qui avec son voile a pu effectuer un stage au service comptabilité d’une grande entreprise automobile, ne désespère pourtant pas de trouver des employeurs « ouverts », pour ne pas rejoindre ces « femmes surdiplômées qui acceptent des emplois non qualifiés, dans le ménage ou le télémarketing ». Là où la visibilité de l’islam ne pose pas problème.

Lila Charef reconnaît la difficulté d’expliquer de tels choix à l’opinion publique non musulmane. « Mais il y a un moment où une personne ne peut plus supporter que l’on porte atteinte à ses convictions religieuses », explique la jeune femme, juriste au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Avant de porter le voile, elle a exercé trois ans comme avocate à Paris. « Avant de quitter le barreau, je pensais à me voiler mais, d’une part, je n’étais pas prête et, d’autre part, j’étais consciente des difficultés que cela entraînerait dans le monde professionnel », témoigne-t-elle. Aujourd’hui, elle reçoit des plaintes de femmes voilées à qui l’on refuse des formations, l’inscription en club de gymnastique, l’accès à la banque ou à l’auto-école. « Quand elles essayent d’exister socialement, elles rencontrent des difficultés, que ce soit dans le travail, pour des stages, pour les loisirs même », relève-t-elle.

Les plus attachées à leur voile se replient sur leur foyer ou sur des emplois communautaires, dans les commerces, les associations ou les entreprises familiales, comptant sur la solidarité musulmane. Le réseau, tel qu’il est organisé par l’association Les dérouilleurs, constitue une nouvelle étape dans cette culture d’entraide. L’association, ainsi nommée pour faire pièce au cliché des « jeunes qui rouillent au pied des immeubles », rassemble des cadres et des diplômés de culture musulmane.

Rédactrice en chef de Salam News, « le premier gratuit des cultures musulmanes », Hawwa Huê Trinh Nguyên n’est pas loin de s’énerver du repli auquel se résignent certaines femmes voilées. Française d’origine vietnamienne, convertie à l’islam depuis vingt ans, cette surdiplômée a, à l’époque, pourtant fait ce choix. « Je me suis désengagée de la vie professionnelle au profit de la famille et de mes enfants, assume-t-elle, afin de me mettre en conformité avec une certaine conception de l’islam. » A 26 ans, peu après son mariage, elle se voile, pour « être tranquille par rapport à sa belle-famille et aux hommes ».

Sous son foulard coloré porté en turban, elle regrette « la focalisation des débats sur le voile ». « La question est plutôt celle de la place de la femme dans l’islam, dans la société, dans l’entreprise », insiste la jeune femme, qui reconnaît au passage « l’interprétation machiste » du Coran qui prévaut encore souvent chez les musulmans. Après avoir travaillé des années dans l’édition à son domicile, Hawwa a repris un travail « normal », une fois ses quatre enfants élevés. Son parcours ne l’empêche pas de pousser les nouvelles générations à prendre leur place dans la société. « Si elles portent le foulard aujourd’hui, c’est qu’elles sont courageuses », estime la quadragénaire. Quand des stagiaires voilées postulent à Salam News, elle leur conseille d’aller plutôt voir… à L’Equipe. « Je leur dis : « Ouvrez les portes, enfoncez-les, allez là où on ne vous attend pas. » Sinon, elles vivront une grande frustration. Or, avec ou sans voile, le but c’est d’être épanouie ! »

« L’islam français est en train de se mettre en place, poursuit-elle, c’est pour cela qu’il y a des blocages ; mais il finira par acquérir une certaine normalité. » Dans ce contexte, même si elle aussi s’agace de la polémique suscitée par la candidate du NPA « réduite à son foulard », elle estime qu’Ilhem Moussaid « peut contribuer à changer l’image de l’islam ».

Aujourd’hui, alors que la loi n’encadre le port du foulard qu’à l’école et pour les agents du service public, la société s’en remet à la jurisprudence et à la Halde, pour répondre à ces nouvelles situations. Une des délibérations de la Haute Autorité a quasiment réglé les contentieux liés à l’accompagnement des sorties scolaires par des mères voilées. Dans les entreprises, la prise en compte du foulard varie selon les secteurs professionnels et le degré de réflexion sur l’accueil de la diversité. Dans la sphère politique, le cas d’Ilhem Moussaid pourrait, lui, relancer le débat sur la présence de femmes voilées dans les assemblées représentatives.

Source : Le Monde

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