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Plongée chez les nouveaux antiracistes

Médias et migration 5 avril 2016
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Politisés et communautaristes, actifs sur les réseaux sociaux et remontés contre la gauche des droits de l’homme… la génération post-Touche pas à mon pote, née de l’immigration, clive et suscite l’inquiétude.

Des propos de Laurence Rossignol, ministre des Droits des femmes, sur le voile à ceux de la philosophe Elisabeth Badinter, une nouvelle semaine de violentes polémiques sur le front de la question identitaire et de l’islam vient de s’écouler. En jeu, des militants d’un nouvel antiracisme, suractifs sur les réseaux sociaux et bêtes noires notamment de Manuel Valls et d’une partie du Parti socialiste attaché à une stricte laïcité : polémistes, de gauche, souvent idéologiques, parfois religieux, et ouvertement communautaires.

Petit retour en arrière : le 30 mars, Laurence Rossignol est invitée par Jean-Jacques Bourdin sur RMC pour pousser un coup de gueule contre la «mode islamique», ces marques de vêtements qui ont lancé des lignes d’habits recouvrant le corps, dédiées aux femmes musulmanes. Sa démonstration ? Le voile «enferme le corps de la femme». Et lutter contre ces marques «irresponsables» est nécessaire pour faire reculer le «salafisme». Selon elle, si des femmes portent le voile librement, elles sont comparables aux «nègres américains qui étaient pour l’esclavage». Au passage, la ministre lance le terme de «franco-musulmans».

Samedi, dans une interview au quotidien le Monde, Elisabeth Badinter remet une pièce dans la machine en appelant au «boycott» des marques se lançant dans la «mode islamique». Tout est réuni pour une nouvelle polémique ancrée dans des débats récurrents sur l’antiracisme en France, et autour desquels se structurent deux camps, devenus irréconciliables.

Le premier, c’est donc celui d’un antiracisme qui ne croit plus à la promesse universaliste. Encore minoritaire, il est incarné médiatiquement par des personnalités plutôt jeunes, pour beaucoup issues de la deuxième génération d’immigrés, comme Sihame Assbague, Rokhaya Diallo ou encore Marwan Muhammad. Aussitôt après le passage télévisé de la ministre Laurence Rossignol, ils réagissent : sur l’utilisation du mot «nègre» bien sûr, mais aussi sur la comparaison entre le port du voile et l’esclavage, et le fait que les habits des femmes musulmanes demeurent un sujet politique de premier plan. Sur les réseaux sociaux, de nombreux militants lancent le hashtag #RossignolDémission et relaient une pétition en ligne appelant à des «sanctions» contre la ministre, ancienne de SOS Racisme et élue socialiste, deux circonstances aggravantes à leurs yeux. Le texte comptait 32 000 signatures dimanche.

Passe d’arme

Le camp d’en face, incarné par des associations historiques comme SOS Racisme, la Licra ou le Mrap, estime qu’en République, la lutte contre les discriminations doit être universelle, sans segmentation communautaire. Au sommet de l’Etat, il est notamment incarné par Gilles Clavreul, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra). Ce proche de Manuel Valls aime porter violemment le fer contre ce militantisme revitalisé. Face aux «Tartuffe aux petits pieds», il a été un des premiers à soutenir Laurence Rossignol, tant pour son emploi du mot «nègres» («un mot prétexte, [que la ministre] avait utilisé en le retournant») que sur le fond du propos ( «défendre la liberté et la dignité des femmes contre les noces barbares du cynisme marchand et de la bigoterie»).

Si Gilles Clavreul a été si prompt à réagir, c’est qu’il retrouvait là des adversaires de longue date. En décembre, il s’en était ainsi violemment pris à un meeting contre l’islamophobie et l’état d’urgence organisé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), y voyant une «offensive antirépublicaine». Cette diatribe avait occasionné une passe d’armes avec la Ligue des droits de l’homme, qui participait au meeting, et qui ne voyait pas de quel droit le délégué interministériel se permettait «de dicter une doxa antiraciste». Gilles Clavreul n’en démord pas. Pour lui, ses adversaires risquent, au mieux, d’encourager les replis communautaires, au pire de favoriser le fondamentalisme religieux avec un agenda caché. Selon lui, le principal danger réside dans la «prise en tenaille» de la République entre deux forces : les identitaires islamistes et ceux d’extrême droite.

Depuis les années 2000, l’opposition entre ces deux conceptions de l’antiracisme se fait plus vivace. Les activistes «systémiques» gagnent en visibilité, tandis qu’en face l’antiracisme «universaliste» perd du terrain. Ces nouveaux collectifs, contempteurs d’un «racisme d’Etat», qu’ils voient comme un système d’organisation traversant l’ensemble de la société, sont aussi plus communautaires. Une qualification qu’ils assument ouvertement : qui de plus légitime que les «racisés» (c’est-à-dire les personnes victimes de discriminations) pour incarner cette lutte antiraciste ? Lancé en 2005, le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) lutte, notamment, contre les contrôles au faciès ou pour obtenir des réparations en faveur des victimes de l’esclavage. Fondée en 2010, la Brigade antinégrophobie a notamment contribué à porter, en novembre 2014, la dénonciation d’«Exhibit B», une installation de l’artiste blanc Brett Bailey censée dénoncer l’oppression des Noirs. Créé en 2003 pour défendre les musulmans victimes de discrimination, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) est, parmi ces acteurs, l’un des plus controversés. Le schisme n’est pas qu’idéologique. Il repose aussi sur une façon différente d’envisager le militantisme. Issus de milieux sociaux différents, inquiets – disent-ils – de finir par devenir des «professionnels» de la contestation, les nouveaux antiracistes s’activent aussi bien dans la rue que sur Internet, un terrain souvent délaissé par d’autres. «Tant que tu luttes pour la justice et que ton travail peut aider d’une manière ou d’une autre, fais-le d’où tu veux et d’où tu peux», résume Sihame Assbague. Cette jeune militante (lire son portrait) est devenue une des têtes de pont de la «muslimsphere» – qualificatif un brin caricatural qui lui est souvent accolé. En compagnie d’autres utilisateurs compulsifs de Twitter (le blogueur Al Kanz, le directeur exécutif du CCIF Marwan Muhammad), elle est passée maître dans l’art de lancer des campagnes sur les réseaux sociaux : «Justice pour Amine» (Bentounsi, un jeune homme tué par un policier en 2012) et «Free Moussa» (le jeune humanitaire de l’ONG islamique Baraka City emprisonné au Bangladesh pendant soixante-dix jours) font partie de ses plus récentes mobilisations.

Caractère atypique

Ces webactivistes, qui se coordonnent par des groupes de discussion sur l’application Whatsapp, n’hésitent pas à pointer du doigt, parfois très violemment, leurs adversaires. Ces derniers mois, ils ont ainsi imposé les hashtags #Libéracisme (après une chronique d’un journaliste de Libération) ou #Dilcragate (après l’attaque de Gilles Clavreul contre le meeting de Saint-Denis) en tête des sujets les plus discutés sur Twitter en France. Cette veille militante, quasi quotidienne, s’appuie sur un réseau bien constitué. Mais au-delà de cet activisme numérique, quel est le poids de ces nouveaux acteurs ?

Leur principal succès remonte au 31 octobre 2015, lorsque plusieurs milliers de personnes (10 000 selon les organisateurs, 3 500 selon la police) ont marché à Paris «pour la dignité» et «contre l’impunité policière». Organisée à l’initiative d’Amal Bentounsi, la sœur du jeune Amine tué par la police, la marche s’est inscrite dans le prolongement du mouvement «Black Lives Matter» («les vies noires comptent») lancé aux Etats-Unis. Signe de son caractère atypique, elle n’a pas été épargnée par Gilles Clavreul, qui y a vu une «mobilisation identitaire et antirépublicaine dont la dénonciation de la « violence d’Etat », de la « laïcité agressive » et du « lobby sioniste » sont les mantras». Ces activistes participent régulièrement à des rassemblements (contre l’état d’urgence ou les violences policières, pour la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions visant Israël) et s’illustrent aussi par des campagnes de mailing à l’adresse des députés, comme récemment en faveur de Moussa. Leur action peut aussi porter ses fruits devant la justice. En juin 2015, Sihame Assbague a remporté une victoire de taille avec le collectif Stop le contrôle au faciès, quand celui-ci a fait condamner l’Etat pour faute lourde pour des contrôles de police jugés discriminatoires. Lequel Etat… s’est pourvu en cassation.

Repoussoir commun

Toute la difficulté, pour appréhender ces nouveaux cercles militants, réside dans leur hétérogénéité. Ainsi voit-on des féministes s’allier avec les musulmans, des vieux activistes avec des gamins des quartiers, etc. L’enjeu, pour l’heure, est de dénoncer un repoussoir commun, bien souvent incarné par un Etat, considéré comme défaillant. Des lois sur le voile, jugées stigmatisantes et soutenues par une partie de la gauche, aux errements de la présidence Sarkozy sur l’«identité nationale» puis la laïcité, tout a concouru à ce que la rupture entre antiracistes repose, aujourd’hui plus que jamais, sur la question du racisme antimusulmans.

«Islamophobie» : un des principaux combats des antiracistes «systémiques» est de faire reconnaître ce mot comme le nouveau visage d’un racisme anti-Arabes new look et plus «politiquement correct». Pour eux, tous les citoyens, et notamment les musulmans, ne sont pas traités avec la même attention. Il persisterait un «racisme d’Etat» découlant de l’époque coloniale, notamment dans les quartiers populaires. Un autre argument : la répétition des acquittements de policiers impliqués directement ou non dans la mort de Français issus de l’immigration. «On nous demande de nous intégrer dans notre propre pays» : c’est le sentiment, résumé par le sociologue Saïd Bouamama, de nombreux jeunes concernés. Dix ans plus tard, c’était d’ailleurs un des slogans du meeting de Saint-Denis : «Pas de justice, pas de voix.» Un mot d’ordre qui pourrait toujours être d’actualité en 2017, lors de la prochaine campagne présidentielle.

4 avril 2016, Sylvain Mouillard , Frantz Durupt

Source : Libération

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