Plus de 3.000 migrants campent désormais aux abords de la station de métro Stalingrad, dans le 19e arrondissement de Paris, ce qui implique de trouver 4.000 places, a indiqué mercredi à Reuters une source proche du dossier.
L’évacuation de ce campement, promise par les autorités, est annoncée pour les prochains jours, mais le gouvernement reste flou sur sa date exacte.
« Le démantèlement du camp de Stalingrad interviendra et il interviendra dans des conditions humaines », a déclaré mercredi le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve à l’Assemblée nationale.
L’ouverture du centre d’accueil pour migrants de la capitale, initialement prévue pour mi ou fin octobre, a été repoussée en raison de l’augmentation rapide du nombre de migrants dans ce campement sauvage, dont la population a doublé en dix jours.
« On est suspendus à la tenue de cette mise à l’abri à Stalingrad », confirme-t-on dans l’entourage de la maire de Paris. « Notre demande, c’est que ça puisse être fait le plus vite possible. »
Dans une lettre adressée le 28 octobre aux ministres de l’Intérieur et du Logement, Anne Hidalgo avait clairement lié l’ouverture du centre à l’évacuation du campement.
« Ce lieu n’a (…) pas vocation à accueillir les migrants déjà présents à Stalingrad : ce n’est pas sa fonction, il n’en a, par ailleurs, pas la capacité », écrivait-elle.
Le centre pour hommes seuls, situé sur une ancienne friche de la SNCF, porte de la Chapelle, dans le 18e arrondissement de Paris, disposera en effet de 400 lits à son ouverture, avec un objectif de 600 à la fin de l’année.
L’explosion du nombre de migrants dans le campement de Stalingrad a commencé en même temps que le démantèlement du bidonville de Calais, d’où ont été évacués 6.000 migrants, répartis dans quelque 450 centres d’accueil à travers le pays.
Mais le gouvernement a réfuté la thèse de vases communicants entre les deux lieux.
2 nov 2016 (Chine Labbé, avec Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)
Source : Reuters