Un colloque clôturera les commémorations des 50 ans des immigrations marocaine et turque. Pour que l’anniversaire ne s’arrête pas là.
Il y a 50 ans, la Belgique signait avec le Maroc, puis la Turquie, les accords d’immigration dans un but économique. Pour commémorer ce double anniversaire, les associations concernées ont conçu un programme varié, coordonné par le Centre régional d’intégration de Charleroi (Cric). Objectif: transmettre cette histoire collective afin de mieux construire le vivre ensemble dans une société multiculturelle.
L’année jubilaire touche à sa fin. L’occasion de se tourner vers ce qui a été fait, de prendre du recul et surtout d’ouvrir des perspectives afin que cette commémoration ne reste pas sans lendemain. Le 10 décembre, dès 9 h, un colloque se tiendra au Palais des Beaux-Arts de Charleroi, précisément sur le thème 50 ans d’immigration, et après?
Le nouveau directeur du Cric, Thierry Tournoy, a rappelé les principes de travail qui ont animé ces commémorations: proposer une autre lecture de l’immigration, inverser les points de vue, déconstruire les clichés, proposer une vision documentée, positive et constructive «sans pour autant verser dans l’angélisme, donc sans nier les difficultés», précise-t-il. Des principes qui, bien sûr, restent d’application pour le colloque.
Une journée de réflexion
Au programme de la matinée, les interventions d’Anne Morelli et de Nouria Ouali donneront une approche scientifique de l’immigration, l’une en tant qu’historienne spécialiste des religions et des minorités, l’autre en tant que sociologue qui se penchera sur le rôle des femmes dans l’immigration. Un film documentaire de Sergio Ghizzardi, Voyage sans retour, soulèvera la problématique du vieillissement et de l’immigration. Pour conclure la matinée, le rôle de la société civile dans l’aide aux migrants sera mis en évidence.
L’après-midi s’ouvrira avec les enjeux (et les difficultés) de la politique d’intégration en Wallonie. Puis il sera question de l’avenir, plus particulièrement sur la façon de construire une société plus égalitaire, plus juste. Quelques pistes sont proposées: l’école inclusive, la lutte contre les discriminations, l’interculturalité, la promotion de la diversité.
C’est à Henri Goldman, rédac-chef de la revue Politique, que reviendra l’honneur de conclure sur le thème Pour une démocratie inclusive ouverte à tous. Place alors aux concerts, animations, projections et dégustations!
29 novembre 2014, B.W.
Source: lavenir