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Pourquoi ils ont fait le choix de prendre la nationalité française

Médias et migration 29 novembre 2009
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Ils vivent en France depuis des années. Au moins cinq ans selon la loi, au moins deux s’ils sont réfugiés politiques. Ils ont tout fait pour devenir français, et ils le sont depuis dix mois. Depuis le jour où ils ont reçu par courrier la copie de leur décret de naturalisation, paru dans le Journal officiel.

Ils sont 70 ce matin-là à la préfecture d’Evry, enfin convoqués à la cérémonie de naturalisation qui clôt cette longue démarche – deux ans et demi en moyenne dans l’Essonne. On leur a remis le décret en main propre. Un film de six minutes a été projeté. Ce jour-là, la bande-son ne marchait pas, ils se sont contentés des images à la gloire de la France, Mont-Saint-Michel, avions de chasse et frontons « Liberté, Egalité, Fraternité » sur fond musical. Le secrétaire général de la préfecture a fait son discours, tout le monde s’est levé aux premières notes de La Marseillaise, quelques-uns ont fredonné les paroles, et ceux qui n’étaient pas pressés ont bu le verre offert par la République.

Chaque année, plus de 100 000 étrangers deviennent français, par la voie du mariage (environ 15 % des cas) ou en demandant la naturalisation. La procédure n’est pas simple. Avant, il faut rassembler les papiers, pendant, il faut répondre à une convocation au commissariat et à la préfecture, puis il faut être patient.

NACIBA ET SON ÉCHARPE

« Moi, je n’étais pas pressée, je savais que je l’aurais », assure une jeune femme, chapeau noir sur la tête, sourire immuable aux lèvres. La politique, dit-elle, ne l’intéresse pas. Elle n’a pas entendu parler du débat sur l’identité nationale. A la question « Ça veut dire quoi, être français ? », elle répond : « C’est un truc à l’intérieur, on ne peut pas le dire. »

Si elle aime ce pays, c’est parce qu’il n’y a pas de guerre, parce qu’on y aide les pauvres, et parce que, « dans l’équipe de France, il y a des Noirs, des Arabes, de tout. La France, elle m’a apporté tout. Et moi je lui apporte des choses, puisque je travaille avec des personnes âgées ». En sortant de la préfecture, Naciba Belkhir, 28 ans, s’est rendue à la mairie de Corbeil-Essonnes pour faire une demande de carte d’identité. Puis elle est allée acheter une bouteille de jus d’orange, « comme si c’était du champagne », pour trinquer avec sa mère qui avait gardé sa fille de 4 ans.

Le soir, il y avait matchs à la télé. Egypte-Algérie puis France-Irlande. Sur la fenêtre de l’appartement, deux drapeaux étaient scotchés. L’algérien et le français, gagné grâce aux points Kinder pendant la dernière Coupe du monde. A la main, Naciba avait deux écharpes, la bleu-blanc-rouge, la vert-blanc-rouge. Les deux pays de son coeur ont été qualifiés pour le Mondial, alors elle a mis les deux écharpes l’une sur l’autre et les a cousues.

C’est dans le cadre du regroupement familial qu’elle est arrivée en France, à l’âge de 5 ans. Son père a fait beaucoup de petits boulots avant de finir chauffeur de bus ; il est aujourd’hui retraité. Nés en France, ses trois frères et soeur sont français. A la fin de la soirée, l’un de ses petits frères est passé, et lui a dit, pour rire, « Tu es des nôtres, maintenant ! », avant de lui chaparder l’écharpe double face.

Naciba Belkhir est aide-soignante à domicile chez deux personnes âgées si proches que « c’est comme la famille ». Le lendemain de la cérémonie, la fille de l’une des deux vieilles dames lui a dit : « On peut faire chanter le coq. » A la mairie, on lui a assuré qu’elle aurait sa carte d’identité dans un mois. Elle se dit fière à l’idée de la montrer. « C’est comme un diplôme. Avant, c’était comme s’il me manquait un truc. »

Quand elle était enfant, on ne fêtait pas Noël dans la famille. Cette année, elle a déjà sorti les décorations. Elle est ravie que sa fille soit française, « tant qu’elle n’oublie pas d’où elle vient », parce que « c’est une richesse d’avoir deux cultures » : « C’est comme d’avoir un pull et un manteau. Un manteau ça couvre bien mais avec les deux on a plus chaud. »

MOHAMMED LE FRANÇAIS

Il est venu à la préfecture accompagné de sa femme Gwenaëlle, une institutrice d’origine bretonne, et de leurs deux enfants, Inès et Naël. Ce jour-là, Inès fêtait ses 4 ans, et lui l’aboutissement d’une procédure à l’issue évidente. Mohammed Elmouttaqi, ancien joueur de handball, a 45 ans. Il en avait 16 lorsqu’il a quitté ses parents et Fquih Ben Salah, près de Casablanca (Maroc), pour rejoindre son oncle et sa tante, à Evry, dans l’Essonne. Un choc : « C’était le paradis, un autre monde, tout m’impressionnait. »

Il a réponse à tout, sauf à une question qu’il se pose lui-même : pourquoi avoir attendu si longtemps ? Maintenant, avec son passeport français, quand il passera la douane, à Tanger sur la route des vacances, à Madrid ou Milan pour aller à un match, « ce sera « circulez ! », direct ! », alors que jusque-là les fouilles n’en finissaient pas – « Vous pensez, avec une tête d’Arabe… »

Au lendemain de la cérémonie, Mohammed Elmouttaqi, agent polyvalent dans une entreprise, est parti au travail avec une bouteille de champagne. A ses collègues qui ne votent pas, il dit que « c’est lamentable ». Eux le chambrent en l’appelant « Mohammed Jean-Charles. » « Mais je serai toujours Mohammed, Mohammed le Français, dit-il. Aux matchs, quand j’entends La Marseillaise, j’ai la chair de poule, mais l’hymne marocain me la donne aussi. J’ai toujours aimé la France. Je dis toujours « Merci la France et vive la France ». Sans oublier le Maroc. »

ALEXANDRU, DIT ALEX

Costume, attaché-case, Alexandru Fanea n’a pas eu le temps de prendre un verre à la fin de la cérémonie. Il est un jour à Prague, le lendemain à Stockholm, toujours pressé. Il était en France depuis un mois seulement lorsqu’il a commencé à se renseigner sur la manière de devenir français. C’était en 2001, il était en stage Erasmus dans un laboratoire de recherche à Grenoble après avoir fait une école d’ingénieurs à Bucarest. Et ce qui l’a motivé, ce sont les gens avec lesquels il travaillait, « des Français, d’origine nord-africaine, roumaine, ou de souche, qui savaient où ils allaient, qui donnaient envie d’être comme eux, intègres, appréciés dans leur travail ». Pour être « aussi bien qu’eux », il fallait être français. L’ingénieur se garde d’être critique à l’égard de la Roumanie, mais « ici, le travail et l’effort sont récompensés, le mérite est reconnu ».

Neuf ans plus tard, Alexandru est « Alex » pour ses collaborateurs et pour sa femme. Elle, est originaire de Romorantin. Malgré tout, Alex pense qu’il ne sera jamais aussi français que certains de ses collègues, qu’il sera « Alexandru jusqu’à la fin de (sa) vie », qu’il aura toujours « une expression un peu bizarre ». Mais il se sent français : « Je ne pense pas que je pourrai un jour vibrer comme un Français, dit-il, mais c’est ce à quoi j’aspire, et c’est ce qui me fait avancer. »

A la question « qu’est-ce qu’être français ? « , il répond « c’est être moi-même » : « Ce décret, c’est juste la confirmation de ce que je suis ; la concrétisation, sur le papier, d’un ensemble de choix que j’ai faits. » La lourdeur de la procédure a parfois instillé le doute. Alex a dû se rendre à Bucarest pour obtenir un certificat de naissance, faire traduire le document par un traducteur assermenté, répondre à une convocation pendant une période de congé… Mais la page roumaine est tournée : « C’est comme si j’avais fermé une porte. »

Il aime se promener en voiture en Normandie, s’arrêter dans une ferme, discuter avec les propriétaires. « Ils aiment ce qu’ils font, il y a une joie de vivre que je n’ai pas rencontrée ailleurs. Ce sont les gens qui m’ont fait aimer la France. J’ai rencontré ici des personnes extraordinaires. »

ALEXANDRA, LA FAUSSE NAÏVE

Alexandra n’a pas attendu cette cérémonie pour se sentir française. Elle se considère comme telle depuis qu’elle a commencé à maîtriser le français. A son arrivée, en 2002, elle avait 15 ans et ne parlait pas un mot. Elle en a 23, est étudiante en langues étrangères appliquées, et a l’intention de travailler dans le commerce international.

Cette grande jeune femme aux yeux bridés passe ici pour une Japonaise, une Coréenne, éventuellement une Chinoise. Elle est, ou plutôt était… kazakhe, d’origine coréenne. Bouddhiste, sa famille a obtenu le statut de réfugié politique. Les débuts ont été difficiles. Il y a d’abord eu le choc culturel, Alexandra n’avait jamais vu d’Arabes, sauf à la télé, et se retrouvait en Seine-Saint-Denis, dans un quartier où les Blancs étaient rares. Puis il a fallu comprendre le système, la Sécurité sociale, le fonctionnement de l’éducation nationale… Mais finalement, « la France (lui) a plus apporté en sept ans que le Kazakhstan en quinze ans. »

Elle ne supporte pas que certains de ses amis se plaignent de leur pays, évoquent un éventuel départ pour le Canada ou Dubaï. Des « naïfs », raille-t-elle, « ils croient qu’ailleurs c’est mieux. Je leur dis : « Vous ne savez pas la chance que vous avez ». »

Alexandra n’a jamais entendu parler du débat sur l’identité nationale. Pour elle, être français c’est d’abord avoir le droit de vote, et surtout « savoir que (sa) voix sera comptée » – Noursoultan Nazarbaev dirige le Kazakhstan depuis 1989, en 1990 il a été « élu » avec 98,97 % des voix.

Parfois, entre deux éclats de rire, elle s’interroge à haute voix, se demande si ses propos ne sont pas racistes, s’il y a des choses à ne pas dire. Un petit rappel sur la liberté d’expression, et elle conclut : « C’est ça, être française. Etre assise là, tranquille, boire un café, parler avec une journaliste française. » Un petit silence, puis : « C’est un peu naïf, non ? »

Source : Le Monde

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