Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a présenté, jeudi à Rabat, trois nouvelles études sur les Marocains de France, d’Espagne et des Iles Baléares, visant à permettre à toute partie concernée par la question de l’immigration marocaine (chercheurs, institutionnels et journalistes) d’avoir accès à des outils de travail et à des informations pertinentes sur cette communauté.
Réalisées par des chercheurs marocains, espagnols et français sous la coordination du Groupe de travail « Administration, droits des usagers et politiques publiques » du CCME, ces études, qui s’intéressent particulièrement à la migration de travail, proposent des analyses, des statistiques et des données actualisées.
Dans une déclaration à la MAP, à cette occasion, le président du Groupe de travail « Administration, droits des usagers et politiques publiques » du CCME, Abdelhamid El Jamri, a relevé que ces études ont pour objectif de jeter la lumière sur la situation des immigrés marocains dans ces pays et de cerner quelques aspects qui les concernent directement, comme la protection sociale.
Ces études visent également à formuler des propositions à même d’assurer aux marocains une meilleure protection de leurs droits, a-t-il ajouté.
La première étude intitulée, « la protection sociale des immigrés marocains-cas de la France » est destinée à appuyer les politiques publiques visant à assurer aux immigrés marocains en France la préservation de leurs acquis et les conditions optimales d’une vie sociale et économique meilleure, au Maroc ou en France, par une meilleure coordination des systèmes de sécurité concernés.
La deuxième étude qui porte sur « la protection sociale des immigrés marocains-cas de l’Espagne » procède du souci de la crise socio-économique et de la dégradation du marché du travail espagnol. Elle a pour objectif d’approfondir la réflexion sur les différents mécanismes de protection sociale dont peut bénéficier la communauté marocaine en Espagne.
Etant donné que le système de sécurité sociale en Espagne est assez complexe, chaque communauté autonome possédant son propre système de protection sociale est une organisation particulière. Cette étude s’est penchée sur plusieurs questions, à savoir « comment assouplir la législation et protéger la situation de régularité des travailleurs marocains? » et « Quelles seraient les recommandations pour une nouvelle approche conventionnelle de la question de la protection sociale des immigrés marocains en Espagne? ».
Pour ce qui est de la troisième étude sur « l’immigration marocaine aux Iles Baléares », elle permet une meilleure connaissance de la communauté marocaine résidant dans les Iles Baléares.
Il s’agit d’une analyse-diagnostic de la communauté marocaine, de ses conditions de vie économiques et sociales et de son tissu associatif très réputé pour son dynamisme.
Cette étude fait ressortir que la Marocains constituent la communauté étrangère la plus importante aux Iles Baléares (24.176) devant les Allemands (23.666) et les Britanniques (18.454 britanniques).
Selon le CCME deux autres études sont en cours de réalisation. La première étude est intitulée « les mondes des Marocains du monde, transformations socio-économiques et institutions », tandis que la deuxième porte sur « les jeunes Marocains d’Italie: une analyse de situation ».
Afin d’assurer sa fonction d’institution consultative, de veille et de prospective, le CCME procède à une série d’études sur les politiques marocaines et étrangères, ainsi que sur les dynamiques internationales et les débats qu’elles suscitent tant au Maroc que dans les pays de résidence.
10 mars 2016
Source : MAP
