L’un des plus grands procès de l’après guerre en Allemagne s’est ouvert ce 6 mai 2013 à München : il oppose Beate Zschäpe et quatre autres membres présumés d’un groupuscule néonazi Nationalsozialistischer Untergrund (NSU) à l’Etat allemand et aux familles des victimes.
La présumée terroriste de 37 ans est soupçonnée d’être complice de plusieurs meurtres racistes : son groupuscule est accusé d’avoir commis 10 meurtres, dont 9 à caractère haineux et xénophobe, de 2000 à 2007 ; huit des dix victimes étaient turcs. Une personne d’origine grecque a aussi été assassinée pour causes racistes. La dixième personne tuée est un policier.
Bien avant le coup d’envoi du procès, le président de la communauté turque en Allemagne avait exigé la peine à perpétuité pour Beate Zschäpe. Cité par le quotidien « Die Welt », le représentant a affirmé qu’il s’agissait du procès du siècle et il ne suffit pas de juger les accusés mais de les condamner à la peine maximale, c’est-à-dire à vie ».
Le responsable turc, très critique vis-à-vis de la passivité des autorités allemandes a par ailleurs lancé un appel pour « un débat autour du racisme et de la xénophobie en Allemagne ».