Dans son édition du mercredi 3 septembre 2025, le journal Le Sahara Marocain a rapporté que des professionnels du secteur de la santé ont l’intention d’écrire au ministère compétent pour l’exhorter à revenir sur « sa décision de demander à son homologue canadien de freiner le recrutement des infirmiers marocains en raison des besoins des établissements de santé marocains ».
Le journal a indiqué que ces revendications professionnelles des infirmiers faisaient suite à l’annulation par le Québec, au Canada, cette année, d’organiser, comme c’était le cas avant l’année dernière, un rendez-vous annuel pour communiquer sur les opportunités d’emploi ouvertes aux personnes souhaitant immigrer pour travailler, notamment dans le domaine de la santé, qu’il s’agisse de médecine ou de soins infirmiers, ajoutant que les candidatures marocaines étaient très bien accueillies.
Le journal a cité un membre du conseil national du Syndicat indépendant des infirmiers qui a déclaré que les demandes d’emploi à l’étranger par les cadres de santé marocains sont estimées entre 800 et 900 demandes par an, notamment au Canada et dans les pays européens, en particulier l’Allemagne et les pays du Golfe. Il a appelé le gouvernement à « répondre aux demandes des infirmiers et des techniciens de santé, notamment en augmentant les salaires et les incitations financières et professionnelles, en améliorant les conditions de travail et en rendant le travail dans les hôpitaux publics plus attractif, car ces facteurs sont la principale motivation derrière l’idée de travailler à l’étranger ».
Dans la même déclaration, le porte-parole du syndicat a appelé le ministère des Finances à créer davantage de postes budgétaires afin de combler « le déficit important en cadres infirmiers et techniciens de santé », qu’il a estimé à 65 000 infirmiers, contre seulement 32 000 actuellement en poste dans les hôpitaux marocains.
Il a également mentionné « l’insistance des professionnels à prendre des mesures spécifiques pour garantir la stabilité de l’emploi, notamment l’abandon du statut de contractuels ». Ils demandent instamment une équité dans l’indemnisation des risques professionnels et une réforme du système de compensation pour l’astreinte, jugé inadapté, selon une grille à critères définis.
CCME