Le projet Salemm qui vise essentiellement à prévenir les risques de migration irrégulière et à réduire la vulnérabilité des enfants et des jeunes marocains et tunisiens a démarré depuis hier sa Conférence finale.
Dans le but d’échanger sur les acquis du projet régional Salemm, «Solidarité avec les enfants du Maghreb et du Mashreq», l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Fonds provincial milanais pour la coopération internationale et l’Association ANOLF Piémont organisent les 28 et 29 janvier à Rabat la Conférence finale du projet Salemm sur le thème «Vers une meilleure protection et inclusion sociale à travers une approche transnationale entre les pays d’origine et de destination». Cette rencontre réunit un grand nombre d’intervenants. Il s’agit notamment de Carmelita Ammendola, vice-préfète, responsable des relations internationales du ministère de l’Intérieur d’Italie, Ana Fonseca, chef de mission de l’OIM Maroc, et des représentants du gouvernement marocain et tunisien.
Des représentants des principaux bailleurs de fonds du projet ainsi que les institutions marocaines, tunisiennes et italiennes (gouvernementales et non gouvernementales) partenaires du projet Salemm, et mobilisés sur les thématiques de la jeunesse, de l’enfance, de l’intervention sociale ou de l’animation sociale, avec en transversal la problématique de la migration irrégulière des jeunes, participent également à cet événement qui sera l’occasion de présenter les résultats et l’impact des actions entreprises dans le cadre du projet au niveau de ses territoires cibles, à savoir : Khouribga et Béni Mellal au Maroc et le Grand Tunis et Sfax en Tunisie. «Depuis 2011, les derniers recensements attestent une croissance alarmante du nombre de jeunes marocains et tunisiens ayant atteint les côtes européennes de manière irrégulière, notamment en France et en Italie», indiquent les organisateurs de cette rencontre.
Et d’ajouter : «L’approche multidisciplinaire du projet Salemm a pour objectif de juguler en amont la migration irrégulière des enfants et des jeunes. Les divers volets du projet ont ciblé non seulement la frange des jeunes candidats à la migration, mais aussi les décideurs afin qu’ils développent des mécanismes de prévention de la migration irrégulière dans leur stratégie de prise en charge inclusive de cette population vulnérable. Le projet Salemm était par ailleurs axé sur une approche communautaire basée sur l’engagement et la participation active des acteurs locaux où chacun apporte son expertise sur la question de l’intervention sociale, la prise en charge des enfants et des jeunes ainsi que la migration en général et la migration irrégulière en particulier».
Au programme de cette conférence finale du projet Salemm, la présentation officielle des campagnes de sensibilisation, à travers des minifilms, des spots et des séries, matériels réalisés par un groupe de jeunes ambassadeurs marocains et tunisiens âgés de 16 à 26 ans, qui permet de mettre en exergue les messages des jeunes pour prévenir les risques de migration irrégulière à l’étranger. Rappelons que le projet est financé à hauteur de 80% par l’Union européenne, ainsi que par différents co-financeurs tels que la Coopération suisse (Direction du développement et de la coopération), le ministère des Affaires étrangères italien, le ministère de l’Intérieur italien, la Fondation «Compagnia di San Paolo», la Fondation Cariplo et la Municipalité de Milan. Il comporte plusieurs volets parmi lesquels l’animation sociale, la formation professionnelle et la promotion de l’emploi, l’orientation éducative et le soutien scolaire ainsi que l’appui psychosocial.
29 janvier 2016, Hajjar El Haiti,
Source : Le Matin
