Le ministère de l’Emploi au Québec « Emploi Québec » a affirmé que la province ne connaîtra pas une pénurie de main-d’oeuvre généralisée au cours de la prochaine décennie, malgré le vieillissement de sa population, relevant toutefois qu’elle ne sera pas à l’abri d’une rareté de travailleurs dans certains secteurs bien précis.
Selon ses dernières projections du marché du travail à moyen (2013-2017) et long termes (2013-2022), rendues publiques lundi, « Emploi Québec » a indiqué que plus de 700.000 emplois seront disponibles d’ici 2017, les trois quarts d’entre eux étant laissés vacants en raison des départs à la retraite, ajoutant que d’ici 2022, 1,36 million de postes seront à pourvoir, dont 81 pc le seront pour combler le départ des travailleurs plus âgés.
« Compte tenu du contexte de ralentissement démographique, la croissance de la population active continuera de reposer, dans une large mesure, sur la hausse de la participation des femmes, sur une plus grande fidélité au marché du travail de la part des quinquagénaires et des sexagénaires, ainsi que sur un solde migratoire favorable », ont expliqué les auteurs de ce rapport prévisionnel, notant que cette demande de main-d’oeuvre pourra être comblée grâce à une diversification de la population en âge de travailler.
Entre 2013 et 2017, « Emploi Québec » prévoit qu’un peu plus de la moitié de l’offre de main-d’oeuvre proviendra des jeunes de 15 à 24 ans et que le sixième reposera sur la future population immigrante.
Le secteur de la vente et des services, c’est-à-dire la vente au détail et la restauration, représentera environ le quart de tous les emplois au Québec en 2022, comme c’est déjà le cas à l’heure actuelle, fait observer la même source, notant que le domaine des affaires, de la finance et de l’administration devrait conserver sa seconde place, malgré une légère diminution de son importance.
En parallèle, le tiers des travailleurs occupera des emplois de niveau « technique », qui nécessiteront une formation technique au collégial ou une formation professionnelle au secondaire, explique le rapport, qui relève que les emplois de niveau « intermédiaire », qui requièrent un diplôme d’études secondaires et une courte formation en entreprise, représenteront près de 30 pc de tous les emplois.
Par ailleurs, le ministère s’attend à une baisse régulière du taux de chômage au cours des prochaines années, en atteignant 6,2 pc en 2017 et 5,7 pc en 2022.
MAP
