Une manifestation de soutien aux sans papiers, initiée par la Coordination des Sans Papiers en Belgique, a rassemblé quelque 1.000 personnes dimanche après midi à Bruxelles, selon la presse belge qui cite la police locale.
Soutenue par diverses associations, collectifs et syndicats dont la Ligue des droits de l’Homme, le Ciré, la FGTB, la CSC ou encore le Mrax et le CNCD 11.11.11, la manifestation s’est déroulée alors que l’Union européenne tenait un mini sommet regroupant les pays situés le long de la route migratoire des Balkans occidentaux, exposés à un important flux de réfugiés ces derniers jours, pour tenter de trouver un accord sur des mesures pérationnelles communes qui pourraient être immédiatement mises en œuvre.
Les manifestants ont notamment exigé des politiques migratoires plus justes, plus ouvertes et plus respectueuses des droits et de la dignité de tous les migrants.
« Actuellement, au moins 150.000 hommes, femmes et enfants vivent sans titre de séjour légal en Belgique. Ils sont exposés aux exploitations, aux marchands de sommeil et à des employeurs malhonnêtes. Leurs droits fondamentaux, comme le droit au logement ou au travail ne sont pas respectés. Beaucoup de nos politiciens utilisent tous les moyens possibles pour démontrer la +dangerosité+ de ces +étrangers+ et pour exposer leurs décisions radicales contre ces soi-disant dangers », a indiqué la Coordination des Sans Papiers en Belgique.
« Un nouveau flux de migrants arrive en Europe et les autorités belges ont l’obligation internationale de les accueillir mais elles le font avec une réticence évidente », a poursuivi l’organisation.
« Dans la pratique, elles utilisent tous les prétextes pour refuser aux demandeurs un titre de séjour et pour les pousser dans la sous-catégorie des sans- papiers ou les expulser du territoire. C’est pourquoi nous demandons la régularisation des sans papiers, la liberté de circulation pour tous, la fermeture des centres fermés et l’arrêt des expulsions. Nous voulons également l’arrêt de la criminalisation des sans papiers, le respect des droits fondamentaux et le respect et l’application des droits des enfants », a-t-elle conclu.
25 oct. 2015
Source : AFP
