Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a tenu aujourd’hui, 1er avril, son deuxième rendez-vous avec un deuxième groupe de travail sur « les questions de genre et de générations ».
« L’émigration marocaine connaît une très forte féminisation, 42% selon les données consulaires en 2011 », selon Ouafae Benabdenbi, chargée de mission au CCME. « Dès sa création, le Conseil a fait de l’approche genre et nouvelles générations une priorité. Un Groupe de travail transversal a été créé dans cet objectif avec pour mission de veiller àl’intégration de cette approche dans toutes les réflexions et activités que l’on entreprend », poursuit-elle.
Au bilan de ce groupe quatre rencontres. La première édition des Marocaines d’ici et d’ailleurs tenue à Marrakech les 19 et 20 décembre 2008 sous le thème « Mutations, défis et trajectoires » a rassemblé près de 450 femmes, issues ou non de l’émigration. La deuxième édition Marrakech II des 18 et 19 décembre 2009, qui a rassemblé près de 400 femmes, s’est donné pour objectif de pérenniser et développer les acquis de la première édition.
Dans une deuxième étape et afin de mieux appréhender les spécificités de la question du genre, le CCME a fait le choix de se rapprocher des communautés expatriées en organisant des rencontres régionales avec les femmes marocaines d’Europe, des Amériques, d’Afrique et des pays arabes.
L’Europe, première destination de l’émigration marocaine, où résident plus des trois quarts des Marocain(e)s émigré(e)s, a abrité à Bruxelles la première rencontre les 18 et 19 décembre 2010. Trois problématiques majeures y ont été discutées : la lutte contre les discriminations, les inégalités juridiques découlant de l’application du Code de la famille (Moudouwana) dans les pays de résidence et les initiatives citoyennes des Marocaines d’ici et d’ailleurs pour accéder à leurs droits.
La rencontre Amérique a été organisée à Montréal les 14 et 15 mai 2011, cette édition des « Marocaines d’ici et d’ailleurs », a rassemblé des dizaines femmes issues du milieu académique, associatif, politique ou économique. Tout en se focalisant sur les problématiques propres à cette région du monde, les participantes ont discuté des problématiques centrales et communes à toutes les Marocaines d’ici et d’ailleurs, dans une approche axée sur les droits humains et l’égalité.
Le groupe de travail a par ailleurs réalisé plusieurs travaux sur différentes thématiques intimement liées à l’immigration féminine notamment les conséquences de l’application du Code de la famille à l’étranger, la kafala et sa reconnaissance, les travailleuses saisonnières en Espagne et la précarité des femmes migrantes dans les pays arabes et africains.
